L'évêque de Cyclone, Irlande, William Crean a félicité Mgr Crotty en disant : "Je me réjouis de la nomination de Monseigneur Michael F. Crotty du diocèse de Cloyne au poste de Nonce papal du Burkina Faso. C'est un grand honneur personnel pour Mgr Michael, comme pour sa famille et le diocèse de Cloyne. Son expérience au sein du service diplomatique du Saint-Siège lui permet d'apporter de nombreux cadeaux à sa nouvelle mission au Burkina Faso".
"Nous prions pour que Dieu bénisse son travail au service du Saint-Siège et de l'Église universelle", a ajouté l'évêque.
Mgr Crotty a rejoint le service diplomatique du Saint-Siège en juillet 2001. Depuis lors, il a travaillé dans les nonciatures apostoliques du Kenya, du Canada, de l'Irak et de la Jordanie, ainsi que dans la section des relations avec les États de la Secrétairerie d'État au Vatican.
En 2005, le pape émérite Benoît XVI a nommé Mgr Crotty comme son aumônier et lui a accordé le titre de prélat d'honneur de Sa Sainteté en 2014.
Le prélat irlandais est titulaire d'une licence en droit canonique et d'un doctorat en histoire ecclésiastique, tous deux de l'Université pontificale grégorienne de Rome.
Il parle plusieurs langues, dont l'irlandais, l'anglais, le français, l'allemand, l'italien et l'espagnol, sa langue maternelle.
Mgr Crotty représentera le Saint-Père au Burkina Faso, un pays de la région du Sahel qui, selon les Nations unies, pourrait devenir "une autre Syrie" en raison du conflit prolongé entre Al-Qaïda et les insurgés islamiques liés à l'État, connus sous le nom d'Ansaroul Islam et le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (JNIM).
Les statistiques de l'ACAPS, un projet norvégien non gouvernemental à but non lucratif qui fournit une analyse humanitaire internationale et indépendante, indiquent que le conflit au Burkina Faso a touché un total de 6,2 millions de personnes, dont 949 000 environ dans les zones touchées par le conflit et nécessitant une aide humanitaire.
S'exprimant en marge du Congrès panafricain sur la miséricorde divine en novembre dernier, le cardinal burkinabé Philippe Ouédraogo a déclaré à ACI Afrique que la situation dans le pays est "vraiment critique", avec une crise humanitaire imminente provoquée par l'incapacité des citoyens du pays à s'engager dans des activités agricoles.
Le meurtre dans la nuit du samedi 1er février d'une vingtaine de civils dans le village de Lamdamol, dans la province de Seno, au nord de la capitale Ouagadougou, par des "hommes non identifiés et lourdement armés à moto" semble démontrer l'état d'insécurité dans lequel se trouve la nation ouest-africaine.