Le nouveau président de la Conférence des instituts religieux en Afrique australe veut favoriser les "liens communautaires"

Dans l'interview accordée le 12 avril à ACI Afrique, le président de la LCCLSA a également parlé de la formation des aspirants religieux et religieuses et de la promotion de la vie religieuse en Afrique australe.

"Il y a plusieurs questions qui, je pense, peuvent être abordées par un organisme comme celui-ci. L'un d'entre eux, bien sûr, est celui de la formation, la formation des jeunes qui veulent être religieux, qui commence au stade de la promotion des vocations", a-t-il déclaré, et il a ajouté : "En tant que religieux, nous devons travailler ensemble dans la promotion des vocations."

Le Père Gwanisheni, qui est également professeur au Grand Séminaire Saint-Jean Vianney, a poursuivi en soulignant le manque de formation à la foi dans certaines familles et la pénurie de vocations à la vie religieuse.

"Les vocations à la vie religieuse sont très rares ; c'est un combat pour la plupart des congrégations", a-t-il déclaré, en donnant l'exemple de son Ordre des Franciscains qui, selon lui, est "également affecté par cela", même si, a-t-il ajouté, "nous avons toujours des jeunes".

La difficulté de recruter des candidats à la vie religieuse est liée au fait que, lorsque nous recevons ces jeunes, ils viennent de familles qui ne pratiquent pas beaucoup la foi", a déclaré le nouveau président de la LCCLSA à ACI Afrique.

"Il faut repartir de zéro quand on a affaire à eux (les aspirants à la vie religieuse). Et cela demande beaucoup de temps", a déclaré le père Gwanisheni.

Le prêtre capucin de 43 ans a cité le manque de financement et la pénurie de personnel dans certaines congrégations religieuses comme un défi pour le maintien des ordres religieux.

Il a déclaré : "En tant que LCCLSA, nous devons donner du pouvoir aux promoteurs des vocations, mais en même temps, nous devons aussi travailler sur les programmes pour les jeunes dans les paroisses, c'est là que nous obtenons nos vocations".

"Nous avons toujours compté sur les missionnaires, et ils ont fait un excellent travail. Mais au cours des 25 dernières années, je peux vous assurer qu'aucune congrégation n'a reçu plus de 10 missionnaires venant servir en Afrique du Sud, peut-être un ou deux", a déclaré le père Gwanisheni.

"Donc, vous pouvez voir que même les endroits qui avaient l'habitude de nous fournir du personnel ne sont pas en mesure de le faire. En fait, il y a un peu d'inversion de tendance maintenant, certains pays luttant pour maintenir leurs maisons dans d'autres parties du monde", a-t-il ajouté.

Le nouveau président de la LCCLSA a également souligné la nécessité d'une "formation continue" des membres qui ont prononcé leurs vœux perpétuels.

"Un autre défi est la question de la formation continue, qui est une forme d'accompagnement pour les membres qui ont déjà prononcé leurs vœux définitifs ou les personnes qui sont membres à part entière", a-t-il dit, et il a posé la question suivante : "Comment les accompagnons-nous ? Comment les aidons-nous lorsqu'ils sont confrontés à des défis ? Et comment maintenons-nous le feu brûlant dans leur cœur, etc.".

"Les congrégations religieuses ont besoin de programmes de développement des compétences, où les gens apprendront à se maintenir en tant que congrégations", a poursuivi le père Gwanisheni lors de l'interview du 12 avril.

Il a poursuivi : "La culture qui consiste à simplement ouvrir la main pour que quelqu'un puisse mettre quelque chose est lentement éliminée par les circonstances dans d'autres parties du monde."