"Notre pays devient le symbole de l'obscurité", déclare un évêque nigérian à propos des meurtres perpétrés à Pâques

Un résident a déclaré à PREMIUM TIMES que des tirs nourris ont commencé lorsque le personnel militaire a engagé une bataille avec les hommes armés.

"Les hommes armés sont devenus furieux et ont commencé à tirer sporadiquement. Ils se sont battus avec les soldats du dimanche matin au soir", a déclaré la source.

Les hommes armés, qui seraient des membres de l'Eastern Security Network (ESN), la branche militante de l'organisation illégale Indigenous People of Biafra (IPOB), étaient à la recherche de membres de l'Ebubeagu Security Network, qui seraient arrivés dans la région le 16 avril.

Les hommes armés, a-t-on appris, étaient exaspérés par la présence des membres du réseau de sécurité dans la région.

Un autre habitant de la zone a déclaré au journal local : "Ils ont tué tant de personnes. Cela a commencé alors que nous étions dans l'église, mais nous avons dû rentrer chez nous en courant."

Dans sa déclaration du 19 avril, Mgr Ukwuoma trouve regrettable que les efforts pour rétablir la paix dans les États nigérians en proie à l'insurrection se soient avérés vains.

"Il semble que malgré toutes nos nombreuses interventions pour trouver des solutions au bourbier qui a englouti notre Land, en particulier notre chère Orlu et ses environs, y compris notre appel collectif à la prière pour le rétablissement de la paix dans la région relevant du diocèse d'Orlu, la violence qui s'est répandue à travers Orlu s'est poursuivie sans relâche", déclare l'évêque catholique nigérian.

Racontant les événements du jour fatidique, il ajoute : "Le dimanche de Pâques, 17 avril 2022, alors que le diocèse, uni aux chrétiens du monde entier, commémorait le jour le plus saint du calendrier de l'Église, la solennité de Pâques qui célèbre la résurrection des morts de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est en soi une protestation contre la mort et contre toutes les menaces et agents de la mort, une vague de violence a balayé le carrefour populaire de la banane, Amaifeke et Okporo, entraînant la perte de vies innocentes et de biens. "

"Les devoirs de notre office pastoral en tant que berger en chef nous obligent à nous exprimer à nouveau et à condamner ce règne incessant de la terreur en termes forts et sans équivoque", dit-il.

Dans sa déclaration, l'Ordinaire d'Orlu lance un appel à la fin de la violence qui, selon lui, a englouti de nombreux États nigérians, en posant la question suivante : "Quand tout cela doit-il prendre fin ? Ce règne de la violence, de l'effusion de sang, de la destruction gratuite de biens qui a forcé notre peuple à vivre dans un état constant de peur et d'anxiété, à la fois chez lui et sur la route, doit-il se poursuivre sans relâche ?".

"N'y a-t-il pas eu assez de sang innocent versé sur notre terre qui, jusqu'à récemment, est restée une demeure de paix et un refuge pour les étrangers et toutes sortes de réfugiés ?", pose encore l'évêque, et ajoute : "Trop, c'est trop".

Mgr Ukwuoma note que les griefs que les Nigérians ont ne peuvent être résolus par une violence incessante contre les civils et souligne la nécessité pour le peuple de trouver de meilleures solutions à ses problèmes.

"Quel que soit l'objectif que l'on souhaite atteindre, il ne vaut pas la peine de verser sans discernement le sang de nos citoyens innocents. Le temps est venu pour tous de rengainer leurs épées et de s'engager dans la recherche de moyens constructifs pour sortir de ce bourbier qui menace presque notre existence en tant que peuple et en tant que société", déclare l'évêque catholique nigérian.

Il poursuit : "La violence et une force plus brutale ne semblent pas être la solution à ce problème. À la lumière du mystère pascal qui célèbre la victoire de la vie sur la mort, de l'amour sur la haine, du pardon sur la soif de revanche et de vengeance, nous appelons tous les acteurs étatiques et non étatiques à faire un nouvel examen de conscience et à penser à la douleur qu'ils causent aux familles par leur comportement."

Il appelle les agences de sécurité du pays à n'utiliser que des moyens proportionnés et légitimes pour maintenir la paix et à faire preuve de retenue face aux provocations.

L'évêque catholique appelle également la population à s'abstenir de toute déclaration ou action qui, selon lui, pourrait conduire à une confrontation violente.

Dans son message aux personnes touchées par la violence du dimanche de Pâques, l'évêque catholique, qui est à la tête du diocèse d'Orlu depuis son ordination épiscopale en juin 2008, déclare : "Nous compatissons profondément avec toutes les victimes de ce triste incident et de nombreux autres incidents de ce type qui sont devenus nos expériences régulières."

"Pour ceux qui sont morts, nous continuerons à prier pour qu'ils reposent dans le Seigneur. Que le bon Dieu accepte l'effusion de leur sang comme une offrande par procuration pour la purification de notre terre !", dit-il, et il ajoute : "Pour ceux qui sont restés orphelins et veuves, nous continuons à étendre notre charité pastorale et notre préoccupation et à prier pour qu'ils soient consolés."

Mgr Ukwuoma note que l'obscurité, qui selon lui a englouti l'État d'Imo, sera vaincue par la lumière pascale de Pâques.

"Que la violence et le crime fassent place à l'harmonie et à la sérénité ! Que la gloire de Pâques dissipe toutes les ténèbres de nos vies et nous illumine toujours de la puissance salvatrice du Christ ressuscité", déclare l'évêque catholique nigérian dans sa déclaration du 19 avril.