Un cardinal centrafricain plaide pour le dialogue interreligieux et le qualifie de "chemin indispensable vers la paix"

"Ce dialogue passe par la reconnaissance de ce qui est bon, vrai et saint dans les autres confessions", a déclaré le cardinal, avant d'ajouter : "Le célèbre slogan 'extra ecclesiam nulla salus' (hors de l'Église, point de salut) est déjà dépassé, car personne n'a le monopole de la vérité."

Le cardinal Nzapalainga a encore déclaré : "Les religions doivent être présentes dans toutes les initiatives qui peuvent contribuer à l'avènement d'une paix durable car toutes les religions ont pour mission d'œuvrer pour la paix."

"Il est donc impossible de parler de paix si l'on n'est pas encore prêt à entrer en relation avec des personnes qui ne partagent pas ma religion", a-t-il ajouté.

L'Ordinaire local de l'archidiocèse de Bangui a ensuite souligné l'importance de l'hospitalité, qu'il a décrite comme "l'accueil et la reconnaissance de l'autre dans sa différence sans que cette différence soit la cause de disputes."

"Accueillir l'autre signifie aussi accueillir le visage de l'autre, accepter l'autre dans sa vulnérabilité, dépasser les antagonismes, apprendre à connaître l'autre, passer du mépris à l'estime", a déclaré le cardinal de 55 ans.

Et d'ajouter : "Chacun de nous est donc appelé à redécouvrir le chemin relationnel que Jésus nous montre avec la femme cananéenne."

"Pour la construction de la paix, le dialogue interreligieux fait tomber les barrières idéologiques qui divisent et conduit au respect de l'autre. C'est ainsi que le genre humain peut construire la paix", a déclaré le cardinal lors du 65e anniversaire de l'UCC qui se déroule sous le thème "Éducation et construction de la paix dans le monde d'aujourd'hui : Défis et perspectives".

Créée en 1957, l'UCC est une institution de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).