Dans son homélie du 30 avril, Mgr Muheria a invité les politiciens à embrasser la vérité, à se pardonner mutuellement et à assainir leur langage à l'exemple du président Kibaki.
"Réfléchissons à ce que Kibaki a fait aux gens ordinaires sans chercher à faire de l'argent politique. Adoptons la vérité dans le leadership ; servons et ne cherchons pas ; protégeons la vérité et ne cherchons pas la fierté et l'auto-glorification", a-t-il déclaré.
L'archevêque kenyan a ajouté : "Bien souvent, dans notre chère nation, nous avons glissé sur la pente de l'égoïsme, des objectifs avides de fausses vérités, car si Dieu n'est pas avec moi, je suis faux".
L'archevêque a mis en garde contre les discours de haine et les déclarations publiques qui rabaissent les autres et a appelé à "un désinfectant spécial pour désinfecter nos bouches toxiques."
Il y a une "nouvelle bouche COVID", a-t-il dit, et il a ajouté : "Désinfectons notre bouche, nos mains ... mais surtout nos bouches ; prenons le dentifrice désinfectant. C'est comme ça que nous gardons la foi."
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"Dieu veut que nous maîtrisions nos bouches. Kibaki n'a jamais fait de remarque contre ses concurrents ; il a utilisé des blagues mais n'a jamais pointé du doigt directement ses rivaux", a déclaré Mgr Muheria.
Il a exhorté les politiciens kenyans à se pardonner mutuellement et à poursuivre la construction de la nation. L'archevêque a déclaré : "Apprenons à nous pardonner mutuellement. Cherchons la réconciliation puisque c'est ce que Kibaki demanderait. Nous ne serons de dignes enfants pour lui que si nous écoutons ses paroles et vivons selon son esprit."
Il a poursuivi : "Ne nous comportons pas comme une poule de village, qui pond un œuf et fait du bruit pour que tout le monde le sache. La poule ne voit qu'elle-même et ne connaît pas les autres. Soyons attentifs à nos frères et luttons pour ce qui est juste, miséricordieux et véridique."
Le chef de l'Église catholique a mis au défi les politiciens kenyans de favoriser le pardon mutuel en disant que dans sa carrière politique qui s'est étendue sur plus de cinq décennies, le président Kibaki "savait pardonner et ne s'offensait jamais."
En référence à l'ancien président décédé, il a posé la question suivante : "Pourquoi sommes-nous, nous Kenyans, si facilement trompés et trompés par le mensonge, détournés vers la haine de notre propre frère et sœur ? Aujourd'hui, il nous dirait d'aimer l'autre Kenyan".
"Kenyans, pourquoi avons-nous du mal à pardonner ? Cet homme d'État n'avait pas d'ennemis, il ne se sentait pas offensé. Pourquoi sommes-nous trompés par la haine ?" Mgr Muheria a encore posé la question.
Il a ajouté : "Apprenons à dire, désolé, Dieu, j'ai trébuché. Et aussi à dire : "Je suis ici, Seigneur, pour te servir et pour servir notre nation ; notre nation a besoin de toi ; Dieu a besoin de toi ; la société a besoin de toi, parce que nous devons apporter la bonté".