L'évêque catholique qui est à la tête du diocèse nigérian depuis son ordination épiscopale en avril 2019 affirme que son message adressé aux musulmans s'inscrit dans "une tradition" visant à favoriser "l'interaction interconfessionnelle et l'unité entre nous".
"C'est avec une grande joie et un grand plaisir que je vous salue en ce jour où vous célébrez la sainte fête de 'l'Aïd-ul-Fitr' ("la fête de la rupture du jeûne"), pour conclure votre période de jeûne, de prière et d'aumône du Ramadan", déclare Mgr Adesina.
Il ajoute : "C'est une tradition maintenant que, à cette occasion, dans un esprit d'amour et de solidarité, je vous envoie un message de bons vœux, comme expression de mon désir d'une interaction interconfessionnelle et d'unité entre nous dans les terres d'Ijebu et de Remo."
"Ce n'est pas une coïncidence si la saison sainte du Ramadan a commencé pendant la saison chrétienne du Carême", déclare l'évêque de 58 ans, et ajoute : "Cela nous a donné l'occasion de réfléchir ensemble aux engagements et à la nécessité du jeûne, de la prière et de l'aumône dans notre cheminement de foi, comme l'exigent les deux religions."
"Des saisons de cette nature (Ramadan et Carême), après tant de prières et de jeûnes, devraient manifester de manière exceptionnelle les valeurs morales fondamentales de la vie qui devraient être un 'acte de foi' dans toute communauté vivante qui a la capacité de grandir, de donner de l'espoir et de guérir les cœurs brisés", poursuit l'évêque nigérian.
Il poursuit en reconnaissant la place de la religion dans la vie des citoyens de la nation ouest-africaine : "Nous remercions Dieu de vivre dans un pays qui reconnaît, au moins en principe, le rôle vital que joue la religion dans la vie de ses citoyens, à la fois comme individus et comme société."
Dans "un pays où chaque individu peut librement professer sa religion sans discrimination, la tolérance religieuse, les interactions interconfessionnelles et le respect mutuel devraient prospérer parmi nous", déclare Mgr Adesina dans son message du 2 mai.
Il ajoute que "tant les musulmans que les chrétiens ont comme principe de base de leur foi respective, le devoir de propager leur foi".
"Je nous invite donc à le faire dans la confiance et le respect mutuels, sans esprit de supériorité, de compétition et d'animosité", poursuit le chef de l'Église catholique.
Il invite les musulmans et les chrétiens "à se souvenir dans nos prières de notre chère nation, le Nigeria, pour nos frères et sœurs de la partie nord du pays, qui souffrent du fanatisme religieux et de la bigoterie."