La CERAO comprend 16 pays d'Afrique de l'Ouest, dont le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, la Côte d'Ivoire, la Gambie, la Sierra Leone, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Nigeria, le Sénégal, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau et le Togo.
La quatrième Assemblée plénière de la CERAO, qui s'est tenue du 2 au 9 mai, avait pour thème "Fratelli Tutti : la voie de la fraternité humaine et de la paix durable en Afrique de l'Ouest".
Les délégués de l'Assemblée plénière ont délibéré sur la lettre encyclique du Pape François sur la fraternité humaine et l'amitié sociale, Fratelli Tutti, et sur les défis auxquels est confrontée la sous-région africaine en vue d'élaborer une stratégie pour une "paix durable".
Dans leur message collectif du 8 mai, les membres de la CERAO soulignent certains des obstacles à la fraternité humaine et à la paix dans leur sous-région africaine.
Ils se disent "attristés de constater qu'après une période de paix relative, de gouvernance démocratique et de développement politique, nous assistons aujourd'hui dans la sous-région à un retour de l'instabilité politique, de la gouvernance militaire et de l'augmentation des conflits humains, des guerres et des souffrances massives infligées à nos populations, qui menacent les fondements mêmes de notre fraternité commune en tant qu'enfants de Dieu".
"Nous avons observé avec douleur que la paix de nos communautés et de peuples entiers a été mise en danger par la cupidité et la corruption humaines, la mauvaise gouvernance, l'ethnocentrisme, etc.", déplorent les évêques catholiques d'Afrique de l'Ouest.
Ils poursuivent : "Nous avons également observé la destruction gratuite des magnifiques trésors de la création, à savoir la terre, les plans d'eau, les richesses minérales, etc. que Dieu nous a confiés pour le bien commun et aussi pour la postérité dans notre sous-région".
Les membres de la CERAO affirment que "le thème de notre Assemblée est en effet un appel urgent", et ajoutent : "Face à toutes ces conséquences malheureuses, à savoir les ravages de la pandémie mondiale COVID-19, l'inhumanité de l'homme envers son prochain dans notre développement socio-politique, et la destruction continue de l'écologie naturelle, nous, les évêques, ne sommes pas restés les bras croisés."
"Nous avons répondu, d'abord par la prière à Dieu en demandant le pardon pour nos péchés et nos comportements pécheurs, en appelant à la conversion du cœur et en éduquant à la paix, à la fraternité et à un plus grand respect et à une plus grande coresponsabilité les uns envers les autres dans la fraternité et l'amitié sociale et pour la terre notre maison commune", disent les responsables de l'Église catholique en Afrique de l'Ouest.
Ils ajoutent : "Nous n'avons pas cessé d'attirer l'attention sur notre grave devoir d'être les gardiens les uns des autres, et les intendants fidèles du bien commun".