Ces pays sont le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, la Côte d'Ivoire, la Gambie, la Sierra Leone, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Nigeria, le Sénégal, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau et le Togo.
La quatrième assemblée plénière de la CERAO, qui s'est tenue du 2 au 9 mai, avait pour thème "Fratelli Tutti : le chemin pour construire la fraternité humaine et la paix durable en Afrique de l'Ouest." Les délégués ont délibéré sur la lettre encyclique du Pape François sur la fraternité humaine et l'amitié sociale, Fratelli Tutti, et sur les défis auxquels est confrontée la sous-région africaine en vue d'élaborer une stratégie pour une "paix durable".
Dans l'interview accordée le 8 mai à ACI Afrique, Mgr Koné a déclaré qu'en tant que dirigeants de l'Église catholique en Afrique de l'Ouest, "nous nous sommes réunis en tant que frères pour cultiver cet esprit de fraternité. Et de cet esprit de fraternité cultivé entre nous les disciples du Christ, nous invitons toutes les personnes de bonne volonté, les chrétiens surtout, mais aussi les autres."
"Ce message de fraternité ne s'adresse pas seulement aux chrétiens, il s'adresse aussi aux gens des autres religions, aux musulmans, aux gens de la religion traditionnelle, aux églises protestantes et même aux autres religions, toutes les religions, toutes les races aussi, sans distinction", a-t-il précisé.
L'évêque catholique malien a rappelé la visite que les délégués de l'Assemblée plénière de la CERAO ont rendue la veille à un dirigeant musulman dans la capitale du Nigeria en déclarant : "Nous avons franchi une étape très importante samedi (7 mai), lorsque nous avons rendu visite à l'imam de la grande mosquée nationale d'Abuja pour partager ce message de fraternité."
"Si nous voulons construire la paix, nous devons travailler ensemble. C'est pourquoi nous avons insisté sur le fait que la fraternité doit toucher tous les hommes et femmes de bonne volonté, à tous les niveaux", a souligné Mgr Koné.
Le leader de l'Église catholique, âgé de 53 ans, qui a été nommé évêque en octobre de l'année dernière et consacré le 8 janvier, a réfléchi à la crise sociopolitique au Mali en disant : "Nous sommes profondément préoccupés par ce qui se passe dans notre pays. Les membres de la CERAO ont parlé de cette situation lors de notre Assemblée plénière."
Le Mali est actuellement dirigé par le colonel Assimi Goita qui a mené deux coups d'État en l'espace de neuf mois, en évinçant d'abord le président élu du pays en août 2020, puis, le 24 mai 2021, les dirigeants intérimaires qui devaient diriger le gouvernement de transition du pays.
À la suite du coup d'État du 24 mai 2021, la cour constitutionnelle du Mali a nommé le colonel Goita président de transition, jusqu'à ce que le pays d'Afrique de l'Ouest organise des élections pour remplacer le président élu du pays, Ibrahim Boubacar Keita, qui a été renversé en août 2020.
Cette décision a suscité des critiques et des condamnations, les dirigeants de l'Église catholique du pays qualifiant les événements du 24 mai 2021 de "prise de pouvoir en dehors du processus légal".