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Au Nigeria, les routes sont impraticables en raison de l'augmentation des enlèvements, selon un évêque catholique

Mgr Hyacinth Oroko Egbebo, évêque du diocèse catholique de Bomadi, au Nigeria. Crédit : ACN Portugal Mgr Hyacinth Oroko Egbebo, évêque du diocèse catholique de Bomadi, au Nigeria. Crédit : ACN Portugal

L'évêque du diocèse catholique nigérian de Bomadi a dénoncé la détérioration de la sécurité dans diverses parties du pays, notant que les déplacements par la route sont devenus une entreprise risquée pour la population.

Mgr Hyacinth Oroko Egbebo a déclaré à la fondation caritative pontificale Aide à l'Église en détresse (AED) Portugal, que l'insurrection de Boko Haram, en particulier, a eu un impact négatif sur le pays dans diverses dimensions sociales et économiques, ajoutant que les routes du pays sont devenues impraticables.

Dans le reportage d'AED Portugal du mardi 10 mai, Mgr Oroko déclare : " La recrudescence de Boko Haram a vraiment eu un impact négatif sur l'économie et sur la population... Il est difficile de traverser le Nigeria par la route. " 

Soulignant les destructions massives dans les régions centrales du Nigeria, l'évêque catholique déclare : "Bien sûr, l'autre dimension des bergers qui kidnappent et même détruisent des villages et des établissements dans le Nord et maintenant dans la Middle Belt est un facteur très inquiétant."

L'évêque nigérian impute la vague croissante de criminalité au Nigeria à l'emploi des jeunes, affirmant que ces derniers ont trouvé lucratif d'enlever des personnes pour obtenir une rançon.

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Mgr Oroko déclare, en référence aux bandits impliqués dans les enlèvements au Nigeria, "Ils pourraient faire cela à cause du chômage des jeunes. C'est donc devenu un moyen d'emploi pour eux."

Dans le rapport, l'Ordinaire du lieu de Bomadi déplore la lenteur de la réaction de la communauté internationale face à la détérioration de la sécurité au Nigeria, malgré l'appel à l'aide généralisé.

Il attribue la lenteur de la réponse, notamment dans le delta du Niger où les militants ont fréquemment pris pour cible la région productrice de pétrole, au fait que la communauté internationale pourrait profiter de la richesse au milieu d'une violence généralisée.

"La communauté internationale n'est même pas venue nous aider malgré toutes les turbulences dans le delta du Niger, peut-être parce qu'elle profite aussi de la richesse pétrolière", aurait déclaré Mgr Oroko dans le reportage d'AED Portugal du 10 mai.

Appréciant le travail de l'AED, qui tend la main au peuple de Dieu dans les pays en proie à l'extrémisme, l'évêque catholique déclare : "Je profite de l'occasion pour remercier l'AED de nous venir en aide ; de donner un peu plus de sens à nos vies en nous soutenant par des projets visant au moins à faire savoir aux gens que, malgré tous ces traitements inhumains, Dieu se soucie toujours d'eux."

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"Merci à tous les donateurs et aux travailleurs ici qui ont facilité ce rêve d'espoir pour notre peuple. Que Dieu vous bénisse", déclare l'évêque catholique nigérian. 

Dans le rapport, l'AED affirme que la pauvreté croissante dans divers secteurs de la population nigériane a été accentuée par le COVID-19, la violence brutale des attaques terroristes de Boko Haram et des bergers nomades Fulani, ainsi que les violations des droits de l'homme, notamment en raison de la violence contre les femmes et les enfants.

Agnes Aineah