Les responsables de CI appellent les gouvernements et les principales parties prenantes à "s'engager à tous les niveaux et à demander instamment la mise en œuvre de stratégies de redressement durable qui s'appuient sur la prise en compte des impacts du changement climatique et des conflits afin de renforcer la résilience de la chaîne d'approvisionnement alimentaire et d'éviter les pics de faim."
"Dans le monde entier, environ 276 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, tandis que 811 millions de personnes se couchent encore l'estomac vide", indiquent-ils, avant d'ajouter : "Dans les régions du Sahel et de la Corne de l'Afrique, plusieurs millions de personnes sont confrontées à la sécheresse et à la famine, et on estime que 15 à 16 millions de personnes à travers l'Éthiopie, le Kenya et la Somalie ont besoin d'une aide alimentaire immédiate en raison de la sécheresse."
Les responsables de la confédération de plus de 160 membres qui travaillent à la base dans presque tous les pays du monde affirment que l'entité catholique se concentre particulièrement sur "le Sud global" où "le lien entre les multiples moteurs de la faim" est abordé.
Dans le rapport du 28 mai, ils affirment que "la Confédération Caritas met en œuvre un certain nombre de programmes et d'initiatives communautaires dans le monde entier, en particulier dans les pays du Sud, afin de s'attaquer aux multiples causes de la faim, notamment la pauvreté, l'instabilité sociopolitique, la guerre, l'accès à des emplois décents, l'injustice et le changement climatique".
"Les Caritas locales et nationales ont travaillé sur la formation des agriculteurs à l'agroécologie, et sur la croissance des économies communautaires locales pour aider à faire face aux facteurs qui minent la sécurité alimentaire et la cohésion sociale", indiquent les responsables de CI.
Au Burkina Faso, les responsables de CI affirment que l'entité catholique a pu aider "plus de 2,2 millions de personnes qui ont souffert de la faim en raison du conflit et des conditions climatiques extrêmes."
"Caritas Burkina Faso a fourni aux personnes touchées des denrées alimentaires et un accès aux services sociaux et économiques pour renforcer l'inclusion", disent-ils, et ils ajoutent : "La Caritas locale a également facilité l'accès à l'information et aux services pour les petits exploitants et autres acteurs de la chaîne de valeur afin d'améliorer la production et la transformation de produits durables et d'aliments nutritifs."
Faisant référence à la lettre encyclique du pape François, Fratelli Tutti, les responsables de CI déclarent : "Des millions de personnes souffrent et meurent de la faim. Dans le même temps, des tonnes de nourriture sont jetées. Cela constitue un véritable scandale. La faim est un crime ; la nourriture est un droit inaliénable".
À la lumière des préoccupations soulignées par le Saint-Père, les responsables de CI exhortent les dirigeants et les décideurs mondiaux à "allouer davantage de fonds aux programmes qui renforcent la résilience des communautés à long terme afin de s'attaquer aux différents moteurs de la faim, notamment les conflits, la dégradation de l'environnement et les systèmes de mauvaise gouvernance."
Ils invitent également les dirigeants mondiaux à "renforcer les dialogues politiques inclusifs et la transparence sur les moteurs structurels de la faim. Cette réponse devrait être coordonnée pour apporter une aide aux systèmes structurels locaux."