Les évêques catholiques de la RD Congo préoccupés par l'insécurité dans la province du Nord-Kivu

"Les populations de la région des Grands Lacs aspirent à une paix durable par une meilleure coopération qui puisse profiter aux générations actuelles et futures", ont déclaré les évêques catholiques de la RDC.

La semaine dernière, des milliers de personnes auraient fui leur domicile alors que les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 se poursuivaient dans le territoire de Nyiragongo, près de Goma, la capitale du Nord-Kivu, selon Reuters.

La dernière vague de violence dans la province du Nord-Kivu survient alors que le pays s'apprête à accueillir le pape François dans la première étape de sa visite pastorale dans deux pays africains, qui le verra se rendre au Soudan du Sud dans le cadre d'un voyage œcuménique aux côtés de l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, et du modérateur de l'Église d'Écosse, Jim Wallace.

Dans leur déclaration collective du 28 mai, les membres de la CENCO ont déclaré : "Le peuple congolais, qui a trop souffert et dont les larmes ne cessent de couler à cause des conflits d'intérêts partisans, se mobilise pour accueillir en juillet le Saint-Père, le pape François, qui vient en artisan de la paix et en apôtre de la réconciliation."

"Il n'est ni juste ni honorable de vouloir empêcher ce peuple de vivre ce moment de bonheur qui sera une source de bénédiction pour notre pays, la RD Congo", ont-ils encore déclaré, et de regretter que "le cauchemar de la guerre ait trop duré."

"La CENCO demande aux parties belligérantes de revenir à la raison et de rechercher le dialogue", ont-ils dit, ajoutant que les personnes impliquées dans la violence "doivent immédiatement mettre fin à cette énième bataille qui ne fait que pousser le peuple congolais dans la misère."

Les évêques catholiques ont en outre déclaré : "Les armes n'ont jamais été une solution efficace aux revendications, même politiques."

"En effet, le recours à la violence donne un faux-semblant de paix à ceux qui l'utilisent. En même temps, il prépare le terrain pour la violence future. L'histoire de notre sous-région nous le rappelle", ont-ils ajouté dans leur déclaration collective du 28 mai.

Les membres de la CENCO ont exhorté "les autorités compétentes et la communauté internationale, en particulier la MONUSCO, à utiliser tous les moyens à leur disposition pour que cette partie du pays retrouve la paix le plus rapidement possible sans donner la priorité aux responsables de ces atrocités".

Ils ont demandé au peuple de Dieu en RDC d'"encourager nos courageux soldats FARDC qui sont au front et de dénoncer toute personne identifiée comme ennemi de la paix."

"Que le peuple de Dieu de Goma ne cède pas à la panique, mais continue à se mobiliser pour réserver au Saint-Père un accueil digne de lui", ont déclaré les membres de la CENCO dans leur communiqué du 28 mai, et implorent : "Par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Consolatrice des affligés, que Dieu accorde la grâce de la paix à notre pays, la RDC."