"Le vol des ressources naturelles, l'insécurité, les attaques des groupes armés, l'extrême pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population, tout cela sera présent dans cette visite", poursuit la fondation caritative.
Le père Oliveira aurait déclaré que les rencontres déjà programmées pour le voyage de juillet montrent que le pape François veut vraiment connaître les problèmes et entrer en contact avec les gens, avec les victimes de la violence, avec les déshérités de la fortune et ceux qui ont souffert, il y a un an, de l'éruption du volcan Nyiragongo.
"Le Pape ne visitera pas seulement Kinshasa. Il passera aussi par la ville de Goma, où, il y a quelques mois, le volcan Nyiragongo est entré en éruption. Et le Pape sera avec les victimes de l'éruption volcanique", indique dans le rapport du 31 mai ce Portugais d'origine qui est administrateur provincial des Missionnaires Comboniens en RDC.
"Une visite dans la ville de Beni-Butembo était également prévue, mais pour des raisons logistiques, elle ne pourra pas avoir lieu", dit-il, ajoutant que les victimes des attaques dans la ville de Butembo-Beni viendront toutefois voir le pape.
Le père Oliveira estime que la visite du pape François en RDC est un encouragement et "sera certainement un moment important pour aider les chrétiens à se réconcilier."
La visite sera également historique en raison de la visibilité que le Saint-Père donnera à de nombreux problèmes auxquels le pays est confronté depuis plusieurs années, notamment l'insécurité et la pauvreté dans lesquelles vit une grande partie de la population, a-t-il déclaré à AED Portugal.
"Les nouvelles qui sortent de la République démocratique du Congo ne sont pas très fameuses", dit le père Oliveira, et explique : "La question du manque de sécurité est très grande, que ce soit dans les villes, mais surtout à l'intérieur, dans la partie orientale du pays, avec de nombreuses attaques armées, de nombreux conflits tribaux, et tout cela avec l'intérêt pour le sous-sol."
Dans le rapport du 31 mai, AED Portugal trouve regrettable que ce soit dans l'un des pays les plus dotés en richesses naturelles que se trouve la misère.
Une telle situation, observe la fondation pontificale à partir de l'interview du père Oliveira, est "une contradiction apparente qui ne peut se comprendre qu'avec la cupidité, le profit effréné et le manque de respect pour les populations locales."
"C'est un pays qui est très riche en or, diamants, cobalt, coltan... et tout cela fait qu'il y a des attaques pour essayer de casser les populations et ensuite prendre possession des terres. Bien sûr, tout cela avec beaucoup d'intérêt de la part de la communauté internationale, ainsi que de tous les pays voisins, qui cherchent à voler, qui cherchent à prendre une partie des richesses de manière frauduleuse... combien de richesses, combien de bois, combien d'or, combien de diamants sont pris sans être payés.... Tant de gens qui meurent dans les mines, surtout de cobalt, sont enterrés dans les glissements de terrain", aurait déclaré le prêtre catholique.