Advertisement

La réunion de la Suède sur l'écologie devrait aboutir à une "action collective plus sérieuse" : Prêtre africain

La réunion internationale sur l'écologie qui se tiendra les 2 et 3 juin dans la capitale suédoise, Stockholm, baptisée "Stockholm+50", doit faciliter la réalisation d'une "action collective plus sérieuse" sur les questions environnementales, y compris les "changements de style de vie", a déclaré un prêtre catholique africain qui supervise le Jesuits Justice Ecology Network Africa (JENA).

Dans un rapport publié mardi 1er juin, le père Charles Chilufya explique sur quoi Stockholm+50 doit se concentrer et affirme que, bien que plusieurs efforts aient été faits pour discuter des questions environnementales, il reste "un long chemin à parcourir".

"Ce dont nous avons besoin et ce que Stockholm+50 devrait susciter, c'est une action collective plus sérieuse, soutenue par un engagement plus fort en faveur du multilatéralisme, qui prend au sérieux l'inclusion des voix qui doivent être incluses, en particulier celles des jeunes, des femmes et des autochtones", déclare le père Chilufya.

Stockholm+50 a été décrit comme la commémoration de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement humain de 1972 et célèbre cinq décennies d'action environnementale mondiale. La réunion de 1972 a été la première convention à aborder les questions environnementales.

Convoquée dans la capitale suédoise sous le thème "une planète saine pour la prospérité de tous - notre responsabilité, notre chance", la réunion internationale aurait donné aux dirigeants mondiaux "l'occasion de s'appuyer sur 50 ans d'action multilatérale en matière d'environnement pour prendre les mesures audacieuses et urgentes nécessaires pour assurer un avenir meilleur sur une planète saine."

Advertisement

Dans le rapport du 1er juin, le directeur de JENA, un département de la Conférence jésuite d'Afrique et de Madagascar (JCAM), souligne la nécessité d'inclure les diverses parties prenantes pour faciliter la réalisation d'actions en matière d'environnement.

Il déclare : "Il est nécessaire de centrer l'action sur l'atteinte des plus éloignés et de ne laisser personne derrière. Comme indiqué précédemment, on ne saurait trop insister sur la nécessité de rétablir la confiance dans tous les domaines, de créer des changements à l'échelle du système, de modifier les modes de vie et de renforcer la capacité d'innovation."

"La bonne gouvernance est cruciale ici. Nous devons changer les systèmes de gouvernance, assurer la cohérence des politiques et la transparence. Mais ce qui donnera les meilleurs résultats, ce sont les solutions systémiques localisées", ajoute le père Chilufya.

Dans son rapport, ce membre de la Compagnie de Jésus (Jésuites) né en Zambie appelle à une action rapide : "On a entendu tant de choses au cours des cinquante dernières années, mais ce qui est différent cette fois-ci, c'est l'urgence qu'exigent les changements nécessaires".

Le jésuite basé à Nairobi affirme que la conférence environnementale des 2 et 3 juin, organisée par la Suède avec le soutien du gouvernement du Kenya, "offre des opportunités de coopérer, de faire la paix avec la nature, de reconstruire la confiance, une chance de repousser les limites pour parvenir à la justice et de changer nos systèmes énergétiques et financiers afin de ne pas compromettre la capacité des générations futures à imaginer et à diriger leur propre développement".

Plus en Afrique

"Ce dont nous avons besoin, c'est d'inaugurer une véritable transformation, une responsabilité, une intendance et un soin", déclare le directeur de JENA, une communauté diversifiée d'entités jésuites inspirées par la foi, de militants jésuites individuels pour la paix et le développement, ainsi que "d'universitaires animés par la vision d'une Afrique juste, sans pauvreté, pacifique et écologiquement régénératrice."

Il ajoute : "Pour guérir et protéger la vie et notre planète, il faut de bons cœurs pleins d'attention, de préoccupation et de compassion pour la terre et les générations futures."

"Nous avons besoin d'humanité, d'ubuntu !" dit le père Chilufya, ajoutant que les valeurs, qui sont cultivées et nées dans les cœurs humains "doivent trouver leur chemin dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques, dans les décisions d'investissement et dans la construction des économies, des économies avec une âme."

Dans son rapport du 1er juin, le prêtre jésuite affirme que la réunion de Stockholm doit se pencher sur les injustices qui continuent d'abonder dans le monde, cinq décennies après la dernière conférence des Nations unies sur l'environnement.

Selon lui, "au cours des 50 dernières années, depuis la première conférence des Nations unies sur l'environnement en 1972, certains sont devenus plus riches et plus prospères, mais avec de graves conséquences pour les groupes et les communautés vulnérables."

Advertisement

"Le monde est toujours le théâtre de graves injustices environnementales, actuelles et futures. Dans notre monde, notre maison commune, alors que d'autres sont bien à l'abri de l'impact des phénomènes météorologiques, d'autres y sont vulnérables et, à cause d'eux, perdent des vies, des moyens de subsistance et un avenir", ajoute le père Chilufya.

"Cette laide réalité doit être au cœur de la conférence de Stockholm cette année", dit-il.

Le directeur de JENA poursuit : "À Stockholm+50, les nations doivent s'efforcer d'instaurer la justice, de promouvoir la réconciliation et de rétablir la confiance entre les pays développés et en développement, entre les acteurs étatiques et non étatiques, entre les générations et entre les puissants et les groupes marginalisés tels que les populations autochtones, les femmes et les communautés locales."