Ils appellent les candidats politiques à prendre "les électeurs au sérieux et à les respecter et surtout à ne pas brader leur droit inaliénable de décider par eux-mêmes, à qui ils veulent confier leur destin."
"Il est donc temps pour nous tous de tourner le dos aux pratiques néfastes d'achat des consciences par la corruption directe ou indirecte, le trafic d'influence, l'intimidation et autres formes de pression. Ces pratiques n'honorent pas notre pays et font reculer la cause de la démocratie", affirment les évêques catholiques du Congo-Brazzaville.
Faisant référence à l'Exhortation post-synodale Africae Munus du Pape Benoît XVI, les membres de la CEC affirment que "les élections constituent un lieu d'expression du choix politique d'un peuple et sont un signe de légitimité pour l'exercice du pouvoir."
Les élections, ajoutent-ils, "sont le moment privilégié d'un débat politique public sain et serein, caractérisé par le respect des différentes opinions et formations politiques."
"La promotion du bon déroulement des élections donnera lieu et encouragera une participation réelle et active des citoyens à la vie politique et sociale", ajoutent les évêques.
Abonnez-vous à notre newsletter quotidienne
Utilisez le formulaire ci-dessous pour nous indiquer où nous pouvons envoyer les dernières actualités d'ACI Afrique.
S'adressant aux membres du clergé et aux religieux et religieuses, les évêques catholiques de la nation centrafricaine affirment que "la consécration au Christ est un engagement pour le bien-être du peuple dans la justice, la vérité et la paix".
Ils exhortent les prêtres à respecter et à offrir la Sainte Messe en faveur de la paix et de l'unité nationale, même si elle est demandée par un parti politique. Tant que l'intention est respectée, disent les évêques, "restez constants dans votre impartialité et abstenez-vous de toute sollicitation contraire à l'unité et à la paix."
Ils invitent également les membres du Clergé, les religieuses et les religieux à "rejeter fermement les affiches et les bannières politiques dans l'enceinte des paroisses (y compris les murs extérieurs), à interdire tout débat ou réunion politique dans les espaces paroissiaux, y compris dans les écoles catholiques."
"Ne pas permettre aux candidats de prendre la parole pendant les célébrations eucharistiques et autres prières. Ne pas servir les intérêts d'un parti politique. Recevez, conseillez et priez pour tous ceux qui sont dans le besoin de manière neutre et uniquement dans l'intérêt de la nation congolaise", ajoutent les membres de la CEC.
Ils poursuivent, en s'adressant aux membres du clergé et aux religieuses et religieux : "Restez ouverts aux hommes et femmes de bonne volonté qui peuvent contribuer à une dynamique de développement, de paix et d'unité nationale."
"Gardez à l'esprit cette recommandation du Christ Maître et Sauveur, abstenez-vous de toute parole ambiguë ou qui pourrait encourager la dispersion du peuple de Dieu", disent les évêques catholiques du Congo-Brazzaville.
Ils implorent : "Que l'intercession maternelle de la Sainte Vierge Marie, à qui notre cher pays, le Congo, a été confié, nous obtienne du Ressuscité la lucidité des choix que nous devons faire et la détermination dans leur accomplissement pour la plus grande gloire de Dieu et le bien de la nation congolaise."