Il a regretté le fait que les politiciens kenyans aient eu recours à "l'utilisation de slogans", certains empruntant "des chansons de pop stars" pour en faire leurs slogans.
Les politiciens n'ont pas encore présenté de stratégies détaillées sur les questions d'éducation et de santé, a encore dit Mgr Muheria, ajoutant que ceux qui mettent en avant certaines stratégies "ne connaissent même pas les manifestes. Demandez à n'importe qui, ils ne savent pas ce qu'ils manifestent".
L'archevêque kényan qui est à la tête de Nyeri depuis juin 2017 a réitéré l'appel, que les membres de la KCCB ont lancé aux électeurs le mois dernier, pour que les candidats politiques soient évalués.
"Nous sommes conscients de certains dirigeants et candidats qui ont montré des signes de penchant pour des idéologies qui sont destructrices pour nos valeurs et cultures africaines", ont déclaré les évêques catholiques lors de leur conférence de presse du 27 mai.
Ils ont ajouté : "Nous sommes particulièrement préoccupés par ceux qui ont des tendances pro-avortement ainsi que par ceux qui sont activement impliqués dans la sexualisation de nos jeunes. Nous appelons les Kenyans à éviter d'élire de telles personnes à des postes publics."
Dans l'interview du 3 juin avec ACI Afrique, Mgr Muheria a souligné la nécessité pour les électeurs éligibles au Kenya d'examiner la position des candidats sur les questions pro-vie et sociales.
Il a déclaré que les évêques catholiques du Kenya sont conscients de la présence de politiciens qui ont des programmes qui détruiront les jeunes "en leur donnant ou en les formant d'une manière qui n'est pas africaine, pas chrétienne et qui les déshumanise".
"Nous voulons des dirigeants qui se soucient des pauvres ; nous voulons des dirigeants qui veulent vraiment, vraiment, élever les pauvres", a déclaré l'archevêque kényan, et a ajouté : "Un dirigeant qui n'a pas le souci des pauvres comme préoccupation ne devrait pas être élu. Un dirigeant qui pense que la vie d'un prisonnier n'est pas digne ne devrait pas être élu."
L'archevêque de 59 ans a poursuivi : "Un dirigeant qui dit qu'un enfant à naître qui est déformé devrait être tué ne devrait pas être élu. Un dirigeant qui dit que l'enfant a été conçu d'une manière malheureuse et douloureuse, et peut-être terriblement injuste, devrait être tué ne devrait pas être élu."
Il a souligné la nécessité pour l'électorat kenyan d'examiner les candidats en lice pour divers postes en disant : "Vous, les Kenyans, devriez les interroger ; demandez-leur, vous, maman, vous avez dit une fois que nous devrions autoriser l'avortement, le dites-vous encore ? S'ils répondent oui, ne l'élisez pas".