Le Pape François, dit-il, "ne pouvait pas manquer de visiter le Soudan du Sud. C'est le plus jeune pays au monde à avoir obtenu son indépendance."
Le pape François a exprimé son désir d'entreprendre une visite œcuménique dans la plus jeune nation du monde aux côtés du chef de l'église anglicane, l'archevêque Justin Welby, en 2017.
Cette initiative a été interrompue, semble-t-il, en raison de l'intensification des affrontements violents dans différentes régions du Soudan du Sud, dans un contexte de grave crise humanitaire.
En avril 2019, le pape François a réitéré son désir de se rendre au Soudan du Sud lors de la retraite spirituelle qui a rassemblé le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit, le leader de l'opposition, le Dr Riek Machar, et la veuve du leader sud-soudanais John Garang, Rebecca Nyandeng De Mabior, parmi d'autres dirigeants politiques et religieux du Soudan du Sud.
Dans un rapport du 7 février, l'archevêque Welby a confirmé la visite œcuménique au Soudan du Sud, affirmant qu'elle aurait lieu "dans les prochains mois".
Abonnez-vous à notre newsletter quotidienne
Utilisez le formulaire ci-dessous pour nous indiquer où nous pouvons envoyer les dernières actualités d'ACI Afrique.
Le 28 mai, les responsables de la presse du Saint-Siège ont dévoilé l'itinéraire de la visite apostolique du pape François en République démocratique du Congo (RDC) et ce qu'ils ont décrit comme un "pèlerinage œcuménique de paix sur la terre et dans le peuple du Soudan du Sud".
Lorsqu'elle sera réalisée, la visite pastorale du pape François au Soudan du Sud, qui fait partie de son voyage dans deux pays africains et qui doit commencer en RDC le 2 juillet, marquera la toute première visite papale dans cette nation d'Afrique centrale et orientale qui a obtenu son indépendance du Soudan en juillet 2011.
Dans sa réflexion du 7 juin, l'évêque Carlassare regrette que quelques années après avoir obtenu son indépendance, le Soudan du Sud "soit tombé dans un conflit interne sur le contrôle et le partage des ressources, qui a gravement affecté la population, provoquant la désintégration du tissu social et la division ethnique qui en découle."
"Il n'y a rien de bon dans un conflit. La guerre n'est que mort et défaite pour tous", dit-il, en faisant référence au pape François.
L'évêque catholique ajoute : "La guerre est toujours une défaite de l'humanité. Nous échouons dans notre humanité aussi bien lorsque nous sommes complices de la violence que lorsque, rattrapés par la logique arrogante du monde, nous ne nous engageons pas à rétablir la paix et sommes victimes des intérêts d'une élite."
"Nous devons reconquérir notre humanité, nous lever et nous unir dans un engagement commun pour la paix. C'est mon espoir pour le Soudan du Sud", déclare l'Ordinaire du lieu du diocèse de Rumbek au Soudan du Sud.
Faisant référence à l'Accord Revitalisé sur la Résolution du Conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS), l'évêque de 44 ans exprime l'espoir que "l'accord de paix signé par les dirigeants sera suivi par l'éveil des consciences de tout le peuple, de tous ces jeunes qui ont été manipulés et poussés à la violence".
"Le conflit est une impasse qui ne nous mène nulle part. Je rêve donc d'un pays où toutes les ethnies se mettent en route vers l'unité, peut-être guidées par des jeunes comme des phares de paix qui ont finalement pris conscience de leur rôle dans un pays qui a besoin de vision et d'un engagement nouveau", ajoute Mgr Carlassare dans sa réflexion du 7 juin partagée avec ACI Afrique.
Le voyage pastoral du 2 au 7 juillet en RDC et au Soudan du Sud marquera la troisième visite du Pape François en Afrique sub-saharienne, et la troisième visite papale en RDC, qui abrite la plus grande population catholique d'Afrique.