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Les évêques catholiques du Nigeria rendent une visite de solidarité au diocèse d'Ondo après le massacre dans une église

Délégations d'évêques catholiques des provinces ecclésiastiques d'Ibadan et de Lagos lors d'une visite de solidarité au diocèse d'Ondo, au Nigeria, suite au massacre d'une église. Crédit : Diocèse d'Ondo Délégations d'évêques catholiques des provinces ecclésiastiques d'Ibadan et de Lagos lors d'une visite de solidarité au diocèse d'Ondo, au Nigeria, suite au massacre d'une église. Crédit : Diocèse d'Ondo

Des délégations d'évêques catholiques des provinces ecclésiastiques d'Ibadan et de Lagos ont rendu une visite de solidarité au diocèse d'Ondo, au Nigéria, à la suite du massacre de dizaines de fidèles catholiques à la paroisse Saint-François-Xavier d'Owo.

Un rapport du jeudi 9 juin indique que les évêques des provinces ecclésiastiques de Lagos et d'Ibadan ont visité la paroisse catholique nigériane pour "condamner davantage cet acte maléfique et la profanation de la vie selon tous les critères".

"Étaient présents nos Seigneurs Adeleke Abegunrin (archidiocèse d'Ibadan), Jude Arogundade (diocèse d'Ondo), Felix Femi Ajakaye (diocèse d'Ekiti), P. Anselm Pendo Láwàní (administrateur diocésain du diocèse d'Ilorin), John Akin Oyejola (diocèse d'Osogbo), Emmanuel Adetoyese Badejo (diocèse d'Oyo), Francis Obafemi Adesina (diocèse d'Ijebu-Ode) et l'évêque émérite du diocèse d'Ondo, Francis Folorunso Alonge", selon le rapport du 9 juin.

L'itinéraire des évêques catholiques pendant leur séjour dans le diocèse d'Ondo est également souligné dans le rapport.

"De la résidence de l'évêque, ils se sont rendus sur les lieux du massacre, de là au palais du roi (Olowo of Owo land), puis à la maison du gouverneur et enfin aux hôpitaux où les survivants sont actuellement soignés", indique le rapport.

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Prenant la parole à chaque point de convergence, Mgr Gabriel 'Leke Abegunrin, archevêque de l'archidiocèse d'Ibadan, a condamné l'acte avec véhémence et l'a décrit comme un combat contre Dieu, indique le rapport.

Mgr Abegunrin a déclaré qu'il croyait que "Dieu se chargerait de lutter contre les malfaiteurs".

Il exhorte le gouvernement à "mettre tout en œuvre pour s'assurer que toute personne impliquée dans ce meurtre horrible d'innocents non armés soit traduite en justice en temps voulu".

Il félicite également le gouverneur de l'État d'Ondo, Arakunrin Rotimi Akeredolu, pour ses "mesures audacieuses et sa promesse de faire en sorte que les auteurs soient appréhendés".

Dans le rapport du 9 juin, l'Ordinaire du lieu du diocèse d'Ondo condamne le massacre du 5 juin en disant "c'est inacceptable".

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Il souhaite que "quelque chose soit fait pour éviter que cet affreux incident ne se reproduise".

Pour que les morts soient enterrés dignement, l'évêque Arogundade, dans le rapport, "demande à l'État un terrain situé à un endroit stratégique d'Owo, où un parc peut être construit et embelli de manière à donner une certaine dignité à l'humanité, même dans la mort."

"Nous devons faire savoir à ces malfaiteurs que nous ne pouvons pas être vaincus et que lorsque nous sortons, nous sortons forts", aurait déclaré l'évêque nigérian.

Il ajoute : "Obtenir un lieu d'enterrement serait une déclaration qui fait honte aux auteurs de ces ravages."

Le 9 juin, les autorités nigérianes ont déclaré qu'elles soupçonnaient le groupe insurgé État islamique province d'Afrique de l'Ouest (ISWAP) d'avoir perpétré le massacre du dimanche de Pentecôte, a rapporté Reuters.

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"Nous avons pu voir l'empreinte de l'ISWAP dans l'horrible attaque d'Owo et nous sommes à leur poursuite. Nos agences de sécurité sont sur leurs traces et nous les traduirons en justice", aurait déclaré à Reuters le ministre de l'Intérieur, Ogbeni Rauf Aregbesola.

Le rapport indique en outre que "depuis l'incident du dimanche 5 juin 2022 à Owo, la ville autrefois endormie est troublée et sombre."

"Les magasins ont été fermés et l'une des caractéristiques les plus remarquables est la concentration de personnes dans des endroits stratégiques de la ville. Les gens débattent du pourquoi, du comment et de la nature de ce triste événement", ajoute le rapport.

"Les femmes de la ville, menées par la chef des femmes du marché, ont mené une procession de protestation qui s'est terminée par une séance de prière contre les auteurs", indique encore le rapport du 9 juin.

Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.