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Pape François: La Sainte Trinité nous inspire "à vivre avec les autres et pour les autres"

Le pape François s'adresse à la foule, le 12 juin 2022, réunie sur la place Saint-Pierre à Rome pour la récitation de l'Angélus le dimanche de la Trinité. Vatican Media Le pape François s'adresse à la foule, le 12 juin 2022, réunie sur la place Saint-Pierre à Rome pour la récitation de l'Angélus le dimanche de la Trinité. Vatican Media

S'exprimant à l'occasion du dimanche de la Trinité, le pape François a déclaré que célébrer la Trinité n'est "pas tant un exercice théologique, mais une révolution dans notre manière de vivre."

"Dieu, en qui chaque personne vit pour l'autre dans une relation continuelle, dans un rapport continuel, et non pour lui-même, nous provoque à vivre avec les autres et pour les autres", a-t-il déclaré.

Dans son discours précédant la récitation de l'Angélus, le pape François a réfléchi à la lecture de l'Évangile de dimanche, tirée du 16e chapitre de Jean. Dans cette lecture, Jésus parle aux apôtres de la venue de l'Esprit Saint. "J'ai encore beaucoup à vous dire, mais vous ne pouvez pas le supporter maintenant. Mais quand il sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira à la vérité tout entière", dit le Seigneur.

Jésus dit aux apôtres : " Tout ce que le Père a est à moi ; c'est pourquoi je vous ai dit qu'il prendra de ce qui est à moi et vous le déclarera. "

"Nous remarquons que l'Esprit Saint parle, mais pas de lui-même : Il annonce Jésus et révèle le Père", a déclaré le pape François aux milliers de pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre le 12 juin.

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"Et nous remarquons aussi que le Père, qui possède tout parce qu'il est l'origine de toutes choses, donne au Fils tout ce qu'il possède : Il ne garde rien pour lui et il se donne pleinement au Fils", a-t-il dit.

Le pape François a ajouté que "l'Esprit Saint ne parle pas de lui-même, il parle de Jésus, il parle des autres. Et le Père ne se donne pas, il donne le Fils. C'est une générosité ouverte, l'un étant ouvert à l'autre. "

Le Saint-Père a ensuite invité la foule à faire un examen de conscience.

"Quand nous parlons, nous voulons toujours dire quelque chose de bien sur nous-mêmes, et souvent, nous ne parlons que de nous-mêmes et de ce que nous faisons", a-t-il dit. "Combien de fois !"

Donnant des exemples, le pape François a déclaré que les gens disent souvent "j'ai fait ceci et cela" et "j'ai eu tel problème."

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"Nous parlons toujours de cette manière", a-t-il dit.

Il a ajouté : " Comme c'est différent de l'Esprit Saint, qui parle en annonçant les autres, et du Père, du Fils ! Et, comme nous sommes jaloux de ce que nous possédons. Comme il nous est difficile de partager ce que nous possédons avec les autres, même ceux qui manquent du strict nécessaire ! Il est facile d'en parler, mais difficile de le pratiquer."

Il a encouragé la foule à se demander si "notre vie reflète le Dieu auquel nous croyons".

Amenant la foule à faire un examen de conscience, le pape a demandé : "Moi qui professe la foi en Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, est-ce que je crois vraiment que j'ai besoin des autres pour vivre, que je dois me donner aux autres, que je dois servir les autres ? Est-ce que je l'affirme en paroles, ou est-ce que je l'affirme par ma vie ?"

Le Dieu unique et trinitaire doit se manifester par des actes, et non par des mots, a-t-il dit.

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"Dieu, qui est l'auteur de la vie, ne se transmet pas tant par les livres que par le témoignage de la vie", a déclaré le pape François. "Lui, qui, comme l'écrit l'évangéliste Jean, 'est amour' (1 Jn 4, 16), se révèle par l'amour."

Le pape François a encouragé la foule à penser à des personnes "bonnes, généreuses, douces" qu'elle a rencontrées et à réfléchir à leur façon de penser et à leurs actions.

En faisant cela, "nous pouvons avoir un petit reflet de Dieu-Amour", a-t-il dit. "Et qu'est-ce que cela signifie d'aimer ? Non seulement leur souhaiter du bien et être bon avec eux, mais avant tout, à la racine, accueillir les autres, être ouvert aux autres, faire de la place aux autres, faire de la place (pour) les autres. Voilà ce que signifie aimer, à la racine."

Pour mieux comprendre la Trinité, le Saint-Père a encouragé la foule à considérer chaque nom des trois personnes de la Trinité, "que nous prononçons chaque fois que nous faisons le signe de la croix : Chaque nom contient la présence de l'autre."

" Le Père, par exemple, ne serait pas tel sans le Fils ; de même, le Fils ne peut être considéré seul, mais toujours comme le Fils du Père. Et l'Esprit Saint, à son tour, est l'Esprit du Père et du Fils", a-t-il dit.

"En résumé, a ajouté le pape François, la Trinité nous enseigne que l'un ne peut jamais être sans l'autre. Nous ne sommes pas des îles, nous sommes dans le monde pour vivre à l'image de Dieu : ouverts, ayant besoin des autres, et ayant besoin d'aider les autres."

Après avoir prié l'Angélus à midi, le pape François a demandé une salve d'applaudissements pour la récente béatification de Sœur Paschalis Jahn et de neuf sœurs martyres de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Élisabeth, qui ont été tuées à la fin de la Seconde Guerre mondiale par des soldats de l'Armée rouge.

Les religieuses ont été béatifiées samedi à Wroclaw, en Pologne.

Bien que ces femmes connaissaient le danger qu'elles couraient en s'occupant des malades et des personnes âgées, le pape François a déclaré qu'elles le faisaient quand même en raison de leur foi chrétienne.

"Que leur exemple de foi au Christ nous aide tous, en particulier les chrétiens qui sont persécutés dans diverses parties du monde, à témoigner courageusement de l'Évangile", a-t-il déclaré au sujet des nouvelles bienheureuses.

Le pape François a également évoqué le "grand regret" qu'il éprouve de devoir reporter son voyage prévu début juillet en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud en raison de problèmes qu'il rencontre avec sa jambe.

"Je ressens vraiment une grande tristesse d'avoir dû reporter ce voyage, qui représente tant pour moi", a-t-il déclaré. "Je vous présente mes excuses pour cela. Prions ensemble pour que, avec l'aide de Dieu et des soins médicaux, je puisse être parmi vous le plus tôt possible. Gardons l'espoir !"

S'exprimant à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, le pape François a appelé tout le monde à œuvrer pour "éliminer ce fléau "afin qu'aucun enfant ne soit privé de ses droits fondamentaux et contraint ou forcé de travailler."

Le Saint-Père a également déclaré que le peuple ukrainien reste "vif dans mon cœur", en parlant de la guerre russo-ukrainienne.

"Que le passage du temps ne tempère pas notre chagrin et notre préoccupation pour cette population qui souffre", a-t-il dit. "Je vous en prie, ne nous habituons pas à cette situation tragique ! Gardons-la toujours dans nos cœurs. Prions et luttons pour la paix."

Joe Bukuras