Dans la déclaration adressée au président Ramaphosa, les responsables des OSC exhortent le président sud-africain à "définir les domaines critiques dans lesquels le G7 doit agir de toute urgence pour faire face aux crises mondiales croissantes, car il risque de manquer une occasion cruciale de réfléchir à l'impact de la guerre en Ukraine sur les pays et les peuples d'Afrique et sur la communauté mondiale au sens large".
Ils affirment que l'incapacité des dirigeants du G7 à s'attaquer aux crises mises en évidence en Afrique "enverra le signal que les doubles standards et l'intérêt personnel règnent en maître dans le club des riches, à un moment critique où il est nécessaire de construire des ponts au-delà des divisions internationales" puisqu'ils ont réagi à la guerre en Ukraine.
Pour relever le défi de l'alimentation et de la nutrition en Afrique et sur d'autres continents, le forum politique intergouvernemental composé du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis, ainsi que de l'Union européenne en tant que "membre non inscrit", doit "combler le fossé en injectant de toute urgence des fonds accrus pour prévenir la malnutrition et sauver des vies dans les pays tributaires des importations et touchés par des conflits", indiquent les représentants des 41 OSC dans leur déclaration datée du 23 juin.
Ils demandent également aux membres du G7 de "veiller à ce que des régions telles que la Corne de l'Afrique, le Sahel, l'Afghanistan, le Yémen et l'Ukraine ne se battent pas pour obtenir des fonds humanitaires essentiels, et de mettre sur la table un plan pour fournir une alimentation et une nutrition adéquates aux millions de personnes qui ont besoin d'aide".
Les dirigeants des OSC affirment que la réunion des dirigeants du G7 "est également un sommet crucial pour une transition climatique juste, loin des combustibles fossiles, où la solidarité mondiale peut devenir la norme sous-jacente de la façon dont l'humanité fait face aux conséquences de l'urgence climatique qui inclut les communautés vulnérables sur les lignes de front climatiques."
"À Elmau, les dirigeants du G7 doivent engager des fonds supplémentaires importants pour faire face aux impacts climatiques, notamment par le biais du Bouclier mondial contre les risques climatiques proposé par la présidence allemande du G7", affirment les représentants des 41 OSC dont 24 africaines.
Ils ajoutent que la crédibilité des dirigeants du G7 à travers le monde "est jugée sur la clarté avec laquelle ils s'en tiennent à la voie du développement sans fossile ou s'ils gardent des portes dérobées ouvertes pour plus de gaz et de pétrole."
"Une sortie claire du charbon d'ici 2030 (comme l'a suggéré le SG de l'ONU la semaine dernière) par le G7 apporterait cette crédibilité. En tant qu'émetteurs historiques les plus importants, les pays du G7 ont la responsabilité d'aider ces communautés à faire face aux pertes et aux dommages causés par le climat", déclare la direction de l'OSC.
Ils appellent également les dirigeants du G7 à "agir de toute urgence pour apporter le soutien économique et fiscal qui a été promis, notamment en tenant leur promesse de recycler au moins 100 milliards de dollars en droits de tirage spéciaux pour soutenir un financement supplémentaire".
Les représentants des OSC souhaitent que le leader du G7 "s'attaque à la crise de la dette, notamment en permettant un allègement d'urgence et des liquidités."