Lorsque Jésus révèle ensuite à ses disciples qu'il souffrira, mourra et ressuscitera le troisième jour, Pierre le réprimande en disant : "A Dieu ne plaise, Seigneur ! Il ne t'arrivera jamais une chose pareille".
Le pape François a rappelé que la réponse de Jésus à Pierre fut : "Va derrière moi, Satan ! Tu es un scandale pour moi, car tu ne penses pas selon Dieu, mais selon les hommes !".
"La même chose ne nous arrive-t-elle pas ?", a déclaré le pape. "Nous répétons le Credo, nous le disons avec foi, mais face aux dures épreuves de la vie, tout semble vaciller."
"Nous sommes enclins à protester auprès du Seigneur", a ajouté François, "en lui disant que ce n'est pas bien, qu'il doit y avoir d'autres voies, plus directes, moins pénibles."
Saint Pierre a eu besoin de temps pour mûrir, passant de la première horreur de la croix à l'acceptation courageuse de sa propre mort, a-t-il dit, notant que "l'apôtre Paul a également eu son propre chemin, et lui aussi est passé par une lente maturation de la foi, connaissant des moments d'incertitude et de doute."
"Le chemin de la foi n'est jamais une promenade de santé, pour personne, ni pour Pierre, ni pour Paul, ni pour aucun chrétien", a-t-il dit.
Le pape a conclu son message par deux questions de réflexion.
"A la lumière de cette expérience des saints apôtres Pierre et Paul, chacun de nous peut se demander : Quand je professe ma foi en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est-ce que je le fais avec la conscience que je dois toujours apprendre, ou est-ce que je présume que j'ai déjà tout compris ?" a-t-il dit.
"Et encore, a-t-il poursuivi, dans les difficultés et les épreuves, est-ce que je me décourage, est-ce que je me plains, ou est-ce que j'apprends à en faire une occasion de grandir dans la confiance au Seigneur ? Car lui, en effet - comme l'écrit Paul à Timothée - nous délivre de tout mal et nous conduit en toute sécurité au ciel."
Le pape s'est adressé à environ 15 000 personnes depuis une fenêtre donnant sur la place Saint-Pierre, selon le Vatican. Au cours de l'Angélus et des remarques qui ont suivi, il a parfois posé sa main droite sur le rebord de la fenêtre et s'est appuyé sur son bras droit.