"Ne vous laissez pas dépouiller de l'espérance" : Le pape François aux Congolais et aux Sud-Soudanais

Dans ses mots d'encouragement aux Congolais et aux Soudanais du Sud, le Saint-Père les incite à placer leur espoir en Dieu.

"Chers amis congolais et sud-soudanais, en ce moment, les mots sont insuffisants pour vous transmettre ma proximité et l'affection que je ressens pour vous", dit-il, et il ajoute : "Je veux vous dire ceci : ne vous laissez pas voler l'espérance."

Il poursuit : "Pensez, vous qui m'êtes si chers, combien plus vous êtes précieux et aimés aux yeux de Dieu, qui ne déçoit jamais ceux qui mettent leur espérance en lui."

Le 10 juin, Matteo Bruni, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a annoncé le report de la troisième visite du Saint-Père en Afrique qui avait été dévoilée fin mai, précisant que la décision du pape François de reporter le voyage était "à la demande de ses médecins", et qu'elle aurait lieu à "une date ultérieure à déterminer".

Dans le programme publié le 28 mai, le Saint-Siège avait décrit la deuxième étape de la 37e visite apostolique du pape François à l'étranger comme un "pèlerinage œcuménique de paix sur la terre et dans le peuple du Soudan du Sud".

Le souverain pontife, âgé de 85 ans, souffre d'une déchirure du ligament du genou droit, ce qui limite sa capacité à marcher. Le 19 mai, il a utilisé un fauteuil roulant lors d'une réunion publique, la première fois qu'il l'a fait publiquement depuis qu'il a quitté l'hôpital après une opération du côlon en juillet 2021.

Dans son message du 2 juillet, le pape François a dit au peuple de Dieu en RDC et au Soudan du Sud qu'il a plus que jamais pensé à eux "en particulier ces semaines", notamment pour les "souffrances que vous avez endurées depuis bien, bien trop longtemps".

"Je voudrais vous dire que, particulièrement au cours de ces semaines, vous avez été d'autant plus proches de mon cœur. Je porte en moi, dans la prière, les souffrances que vous avez endurées depuis trop longtemps", déclare-t-il dans son message du 2 juillet.

En se concentrant sur la nation centrafricaine, le Saint-Père dit : "Je pense à la République démocratique du Congo et à l'exploitation, à la violence et à l'insécurité dont elle souffre, en particulier dans l'Est du pays, où les conflits armés continuent de causer des souffrances très intenses, aggravées par l'indifférence et la complaisance de beaucoup."

Tournant ensuite son attention vers la nation d'Afrique centrale orientale, il réaffirme son désir de contribuer à la réalisation de l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS) "en effectuant un pèlerinage œcuménique" aux côtés de l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, et du modérateur de l'Église d'Écosse, Jim Wallace.

"Je pense au Soudan du Sud et à l'appel à la paix lancé par sa population qui, lasse de la violence et de la pauvreté, attend des résultats concrets du processus de réconciliation nationale", déclare le pape François.

Il ajoute : "Je voudrais contribuer à ce processus, non pas seul, mais en effectuant un pèlerinage œcuménique avec deux chers frères, l'archevêque de Canterbury et le modérateur de l'assemblée générale de l'Église d'Écosse."

Le Saint-Père poursuit en exhortant le peuple de Dieu en RDC et au Soudan du Sud à faire partie des processus de paix pour le progrès dans leurs pays respectifs dans une mission qui doit être entreprise ensemble.

Il dit : "Vous avez tous une grande mission, à commencer par vos dirigeants politiques : c'est celle de tourner une page pour tracer de nouvelles pistes, de nouveaux chemins de réconciliation et de pardon, de coexistence sereine et de développement. C'est une mission que vous devez assumer ensemble".

La mission que les dirigeants politiques congolais et sud-soudanais doivent mener, dit le pape, "consiste à regarder l'avenir, à regarder les nombreux jeunes de vos terres, si riches de promesses et pourtant si troublées, afin de leur offrir un avenir plus lumineux."

"Les jeunes rêvent et ils méritent de voir ces rêves se réaliser, de voir des jours de paix. Pour eux, avant tout, il est nécessaire de déposer les armes, de surmonter tout ressentiment et d'écrire de nouvelles pages de fraternité", ajoute-t-il.

Le pape François rappelle également au peuple de Dieu au Soudan du Sud et en RDC que les larmes qu'ils lèvent vers le Ciel "ne sont pas vaines", car Dieu a des plans de paix pour eux.

"La consolation de Dieu viendra, car il a des projets de paix et non de malheur", dit-il, ajoutant : "Même maintenant, alors que j'attends avec impatience de vous rencontrer, je demande que la paix de Dieu remplisse vos cœurs."

"Alors que j'attends l'occasion de voir vos visages, de me sentir chez moi dans vos communautés chrétiennes vivantes, de vous embrasser tous de ma présence et de bénir vos terres, mes prières et mon affection pour vous et vos peuples, deviennent encore plus intenses", dit le pape François dans son message vidéo du 2 juillet.

Il conclut : "Je vous envoie ma bénédiction sincère et je vous demande à tous, s'il vous plaît, de continuer à prier pour moi. Merci et... à bientôt".