Advertisement

Les évêques catholiques du Kenya déclarent que "les tribunaux doivent se préparer" à gérer les contentieux électoraux

Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB). Crédit : KCCB Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB). Crédit : KCCB

Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB) ont exhorté les responsables du système judiciaire kenyan à se "préparer" à gérer les litiges liés aux élections avant les élections générales du 9 août.

Dans leur message hebdomadaire du dimanche publié le 3 juillet, les évêques catholiques affirment que la préparation aux élections va au-delà des agences de sécurité et de la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC).

"Les tribunaux devraient se préparer à remplir leur mandat d'une manière qui fasse honneur aux parties en conflit, au pays, mais surtout d'une manière qui permette aux électeurs ordinaires de voir leur vote respecté", déclarent les membres du KCCB dans leur message lu par Mgr Joseph Obanyi Sagwe du diocèse catholique de Kakamega.

Les évêques catholiques du Kenya ajoutent : "Un scrutin équitable et transparent renforce la confiance des Kenyans dans leurs propres institutions."

Pour parvenir à cette équité et à cette transparence, les membres du KCCB demandent aux responsables du système judiciaire kényan "de fixer un délai dans lequel toutes les affaires électorales devraient être résolues afin d'éviter que la justice ne soit retardée pour les candidats et leurs partisans, peut-être un délai de 100 jours pour conclure les pétitions."

Advertisement

Le pouvoir judiciaire, disent-ils, "sera notre premier et dernier défenseur dans la ligne de recherche de la justice".

"Les résultats des élections sont émotifs", affirment les évêques catholiques du Kenya, ajoutant que c'est pour cette raison que le pouvoir judiciaire "doit faire respecter la sagesse de Solomon, l'intérêt des humbles, l'interprétation équitable de la loi et l'esprit qui se cache derrière chaque article de loi, afin de garantir que les élections générales de cette année renforcent notre résilience vers une société juste."

Lors du scrutin prévu le 9 août, les électeurs kényans sont appelés à élire un président, des gouverneurs, des représentantes, des sénateurs, des députés et des membres de l'assemblée du comté.

Les candidats à la présidence qui s'estiment lésés par les résultats du scrutin devront déposer leurs pétitions électorales respectives auprès de la Cour suprême du Kenya, tandis que les candidats en lice pour d'autres sièges politiques du pays déposeront leurs pétitions auprès de la Haute Cour du Kenya.

Dans leur déclaration du 3 juillet, les évêques catholiques du Kenya appellent également les chefs religieux et les médias à surveiller "les campagnes électorales et les élections en cours, afin de s'assurer que la justice prévaut à tout moment".

Plus en Afrique

"Leur tâche de surveillance implique, entre autres, de rendre compte de la corruption des électeurs, de signaler les politiciens qui incitent les gens les uns contre les autres, de mettre en lumière les mauvaises pratiques et de promouvoir un esprit de démocratie", disent-ils.

Les médias "doivent faire preuve de fermeté en dénonçant les individus qui violent la loi électorale", affirment les membres du KCCB, qui mettent en garde les médias kenyans contre le favoritisme.

Ils exhortent également leurs collègues leaders religieux "à rester impartiaux pour le bien de leurs fidèles, qui ont des opinions divergentes", expliquant qu'en assumant l'impartialité, "nous devenons mieux placés pour maintenir la paix parmi nos fidèles".