Le 7 juillet, le secrétaire d'État du Vatican a présidé la messe au mausolée du Dr John Garang, un mémorial dédié au leader du Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan (SPLM/A) et premier vice-président du Soudan après l'accord de paix de 2005.
Dans son homélie, le cardinal Parolin a mis en garde contre la haine, l'injustice et la violence, déclarant : "L'heure est maintenant à la responsabilité et aux actions concrètes. C'est le moment de faire reculer le monde de la haine, de briser le joug de toute injustice dans ce pays trempé par le sang et la violence."
Le dernier jour de sa visite au Soudan du Sud, le Secrétaire du Vatican a exhorté les grands séminaristes du Sud-Soudan à profiter de leurs années de formation au séminaire, soulignant : "C'est ma suggestion, c'est mon conseil, c'est le conseil que je vous donne. Profitez de cette période de votre formation, car elle ne reviendra pas."
Il a également béni la première pierre de la nouvelle nonciature apostolique de Juba.
Le cardinal Parolin a ensuite visité l'Université catholique du Soudan du Sud (CUofSS) ainsi que le centre de réhabilitation Usratuna à Juba, un lieu où des personnes appartenant à différentes religions collaborent pour l'intégration des enfants handicapés et la formation de leurs familles.
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Dans leur lettre du 8 juillet signée par le président de la SCBC, Mgr Yunan Tombe Trille, les évêques catholiques du Soudan et du Sud-Soudan se penchent également sur le 11e anniversaire de l'indépendance du Sud-Soudan, célébré le 9 juillet.
"Nous ne pouvons oublier de remercier Dieu pour le don de notre jeune nation, la République du Sud-Soudan, alors que nous célébrons le 11e anniversaire de son indépendance", disent-ils, et ils poursuivent : "La République du Sud-Soudan existe grâce aux personnes appelées Sud-Soudanais, sinon elle pourrait n'être qu'une des forêts au cœur de l'Afrique".
Les membres du SCBC ajoutent : "Onze ans est un nombre raisonnable d'années pour compter les progrès d'un enfant qui a des parents."
"Il est temps pour nous, Soudanais du Sud, de nous élever au-dessus de nos différences et de mettre de l'ordre dans notre pays et pour que ses citoyens fassent l'expérience de la dignité de vivre comme nous le méritons", disent-ils encore, et ils ajoutent : "C'est une responsabilité collective que nous devons porter selon les valeurs de l'Évangile."
Faisant référence à l'homélie du Cardinal Parolin lors de la Sainte Messe du 7 juillet, les membres du SCBC disent : "Jésus nous demande d'être différents, d'être des signes qui vont à l'encontre de la voie d'un monde déchiré par la haine et par la violence."
Ils expriment leur inquiétude "face aux troubles politiques au Soudan qui s'éternisent depuis plus d'un an."
"La situation économique est mordante et la vie est dure pour les gens", déclarent les évêques catholiques du Soudan et du Soudan du Sud en référence au conflit prolongé au Soudan.
Ils lancent un appel à la communauté internationale : "Nous demandons à toutes les personnes qui assument la responsabilité de promouvoir la paix au sein des Nations unies et des organisations de même sensibilité de prêter attention et de venir en aide au peuple soudanais."
Les membres du SCBC assurent le peuple de Dieu au Soudan de leur solidarité spirituelle. Ils disent : "Nous vous portons dans nos cœurs et vous assurons de nos prières afin que la justice, la paix et le développement arrivent au Soudan et au Soudan du Sud."