Dans une autre vidéo, mise en ligne le 7 juillet, l'évêque a déclaré ne pas connaître les raisons de l'expulsion des religieuses, qui "restent silencieuses parce qu'elles sont religieuses, en raison de leur spiritualité qui consiste à ne pas chercher la reconnaissance, à ne pas s'impliquer dans des controverses, et elles offrent leur douleur pour le peuple costaricien".
"Elles ont vécu des moments difficiles, craignant pour leur sécurité personnelle, sachant qu'elles sont de plusieurs nationalités différentes et que certaines d'entre elles sont plus âgées. Ils étaient très inquiets jusqu'à leur arrivée sur le territoire costaricien", poursuit le prélat.
"Si cela n'avait tenu qu'à eux, ils seraient restés au Nicaragua ; ils aiment le Nicaragua, le peuple nicaraguayen, surtout les plus démunis", a noté l'évêque.
"Je ne vois aucune faute de leur part, ce sont juste des femmes, des épouses de Jésus-Christ, des religieuses consacrées, qui ont pour seul but de servir les pauvres, de faire beaucoup de choses que beaucoup d'autres ne font pas", a-t-il souligné.
"Mais, bon, c'est la vie du chrétien ; aussi la dimension du martyre fait partie de la spiritualité chrétienne. L'Église de Jésus-Christ est l'Église persécutée - sinon elle n'appartiendrait pas au Christ", a déclaré M. Salazar.
À l'instar de sainte Thérèse de Calcutta, "ils ne cherchent qu'un seul privilège : aimer et servir les pauvres, les plus démunis", a-t-il ajouté.
Après avoir demandé des prières pour le Nicaragua, le prélat a souligné qu'"en vous recevant, nous avons reçu Jésus-Christ. Vous êtes des femmes vaillantes, d'une grande simplicité. Comptez sur nous, nous sommes à votre service".
Le régime d'Ortega, au pouvoir depuis 15 ans, a expulsé 18 missionnaires de la charité du pays d'Amérique centrale le 6 juillet dernier.
Selon l'agence de presse EFE, la dissolution des Missionnaires de la Charité et de 100 autres ONG au Nicaragua a été approuvée le 29 juin par l'Assemblée nationale de manière "urgente" et sans aucun débat.
L'Assemblée nationale, organe législatif du Nicaragua, est contrôlée par le Front sandiniste de libération nationale, dirigé par Ortega.