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Pape François: Les pauvres sont les plus touchés par les vagues de chaleur, les sécheresses et autres phénomènes environnementaux extrêmes

Le pape François s'exprimant dans la basilique Saint-Pierre le 5 juin 2022. Vatican Media Le pape François s'exprimant dans la basilique Saint-Pierre le 5 juin 2022. Vatican Media

Alors que l'Europe est confrontée à des températures record et à des feux de forêt estivaux, le pape François a souligné que ce sont les pauvres qui souffrent le plus des vagues de chaleur, de la sécheresse et d'autres phénomènes environnementaux extrêmes.

Dans un message pour la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, le pape a déclaré que ce sont "les plus pauvres d'entre nous qui crient".

"Exposés à la crise climatique, les pauvres ressentent encore plus gravement l'impact de la sécheresse, des inondations, des ouragans et des vagues de chaleur qui deviennent de plus en plus intenses et fréquentes", a déclaré le pape François dans le message publié le 21 juillet.

"En écoutant ces cris angoissés, nous devons nous repentir et modifier nos styles de vie et nos systèmes destructeurs. ... L'état actuel de délabrement de notre maison commune mérite la même attention que d'autres défis mondiaux tels que les graves crises sanitaires et les guerres", a-t-il ajouté.

Le pape François a signé le message appelant à prendre soin de la création le 16 juillet, un jour après que de nouveaux records de température aient été établis en Espagne et au Portugal. Entre le 7 et le 18 juillet, 1 063 décès liés à la chaleur ont été enregistrés au Portugal, selon le directeur général de la santé du pays.

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Depuis, la vague de chaleur s'est étendue à la France et au Royaume-Uni, qui a battu son record national de température la plus élevée jamais enregistrée le 19 juillet.

Dans son message, le pape François a expliqué qu'il avait autorisé le Saint-Siège, au nom de l'État de la Cité du Vatican, à adhérer à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et à l'accord de Paris "dans l'espoir que l'on se souvienne de l'humanité du XXIe siècle pour avoir généreusement assumé ses graves responsabilités".

Il a déclaré que la réalisation des objectifs exigeants de l'accord de Paris, à savoir limiter l'augmentation de la température à 1,5°C et réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre à zéro, nécessite une coopération entre toutes les nations.

"Cela signifie "convertir" les modèles de consommation et de production, ainsi que les styles de vie, de manière plus respectueuse de la création et du développement humain intégral de tous les peuples, présents et futurs, un développement fondé sur la responsabilité, la prudence/précaution, la solidarité, la préoccupation pour les pauvres et les générations futures", a ajouté le pape.

Le pape a appelé les pays économiquement plus riches, "qui ont le plus pollué au cours des deux derniers siècles", à fournir un soutien financier et technique aux nations économiquement plus pauvres qui "subissent déjà la majeure partie du fardeau du changement climatique".

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Le pape François a instauré le 1er septembre comme journée mondiale annuelle de prière pour le soin de la création suite à la publication de l'encyclique Laudato si' en 2015. Le pape a également recommandé que la période du 1er septembre au 4 octobre -- le jour de la fête de Saint-François d'Assise -- soit célébrée comme une "Saison de la Création."

Le thème de la Saison de la création de cette année sera "écouter la voix de la création". Le pape a exprimé l'espoir que cette saison soit "un moment privilégié pour tous les chrétiens de prier et de travailler ensemble pour prendre soin de notre maison commune".

Le pape François a déclaré : "Inspirée à l'origine par le Patriarcat œcuménique de Constantinople, cette Saison est l'occasion de cultiver notre 'conversion écologique', une conversion encouragée par saint Jean-Paul II en réponse à la 'catastrophe écologique' prédite par saint Paul VI dès 1970."

"Si nous apprenons à écouter, nous pouvons entendre dans la voix de la création une sorte de dissonance. D'un côté, nous pouvons entendre un doux chant à la louange de notre Créateur bien-aimé ; de l'autre, un appel angoissé, déplorant le mauvais traitement que nous infligeons à notre maison commune."