Les représentants des chrétiens au Nigeria prient pour un meilleur gouvernement après le meurtre d'un prêtre catholique

"La direction de l'Association chrétienne du Nigeria a condamné en termes forts le meurtre horrible du révérend père John Mark Cheitnum, quatre jours après son enlèvement, et a demandé au président Muhammadu Buhari de veiller à ce que les commanditaires soient arrêtés et poursuivis en justice", ont-ils déclaré.

Le diocèse catholique de Kafanchan a annoncé le "meurtre horrible" du père John Mark Cheitnum, enlevé le 15 juillet avec le père Denatus Cleopas, ce dernier ayant échappé à ses ravisseurs.

Dans une déclaration du mardi 19 juillet partagée avec ACI Afrique, le chancelier du diocèse nigérian a déclaré : "C'est avec un profond sentiment de tristesse et de douleur que l'évêque, le clergé, les religieux et les laïcs du diocèse de Kafanchan annoncent le meurtre horrible du très révérend père John Mark Cheitnum".

Le Chancelier du diocèse nigérian a déclaré que le Père John Mark, qui avait été enlevé du presbytère de la paroisse du Christ Roi Yadin Garu, Lere L.G.A de l'État de Kaduna, a été brutalement tué par ses ravisseurs le jour même de son enlèvement.

Le corps du père John Mark aurait été découvert en état de décomposition le mardi 19 juillet.

Dans leur déclaration du 21 juillet, les représentants des dirigeants chrétiens du Nigeria qualifient le meurtre du père John Mark de "délibérément provocateur".

"Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est cruel, inhumain, délibérément provocateur, barbare et condamnable", disent-ils, et ils regrettent que les Nigérians "aient un gouvernement qui n'a pas réussi à protéger la vie et les biens des citoyens et qui, pourtant, ne veillera pas à ce que ces terroristes paient un lourd tribut pour leurs actions maléfiques."

"Notre gouvernement est un gouvernement qui manque de volonté politique pour mettre ces criminels là où ils ont raison (d'être). Au lieu de cela, ils sont recyclés sous le prétexte d'un programme de déradicalisation", affirment les responsables du CAN.

Ils rappellent également "avec tristesse et un sentiment de désespoir" comment les terroristes ont assassiné Lawan Andimi, le président du CAN à Michika, dans l'État d'Adamawa, et déclarent : "Jusqu'à aujourd'hui, personne n'a été traduit en justice pour son horrible meurtre. Au lieu de cela, de nombreux chrétiens, y compris des religieux, sont enlevés et tués tandis que nos agences de sécurité regardent impuissantes."

Les responsables du CAN affirment que la situation au Nigeria "est sans précédent dans le monde".

"Nous ne savons pas quand la fin de ces actes méchants arrivera et pour aggraver la situation, le même gouvernement qui ne peut pas nous protéger n'a pas réussi à mettre en place une police d'État pour compléter la police fédérale manifestement débordée. C'est pourquoi de nombreux Nigérians bien intentionnés, y compris certains gouverneurs, appellent à l'autodéfense pour réduire la menace des problèmes d'insécurité", ont-ils déclaré dans leur déclaration du 21 juillet.