"Les agents d'évangélisation doivent être formés théologiquement dans le contexte africain" : Prêtre

Il a ajouté que la formation dans le contexte africain à la lumière de la lettre apostolique de Saint Jean Paul II reconnaît le fait que le clergé et les religieux sont appelés à partir de contextes humains spécifiques et doivent se concentrer davantage sur le service de Dieu que sur le statut.

"Dieu appelle toujours ses prêtres à partir de contextes humains et ecclésiaux spécifiques, qui les influencent inévitablement ; et dans ces mêmes contextes, le prêtre est envoyé pour le service de l'Évangile du Christ", a déclaré le prêtre catholique ghanéen dans sa présentation du 21 juillet.

"Les prêtres, les catéchistes et tous les agents de l'évangélisation doivent être formés d'une manière qui soit distinctement africaine", a-t-il souligné, ajoutant qu'une telle formation contextualisée faciliterait leur adaptation "aux défis du temps".

Le père Kubi a expliqué : "Nous devons adorer Dieu en tant qu'Africains, donc les agents d'évangélisation, y compris les dirigeants de diverses sociétés, doivent concevoir une formation de haut niveau avec des objectifs efficaces et complets."

Il a souligné la nécessité pour l'Église synodale de se concentrer davantage sur les quatre domaines de la formation, qu'il a énumérés comme étant spirituels, intellectuels, pastoraux et humains.

Le père Kubi a également réfléchi à la relation fraternelle qui doit être encouragée par l'Église en tant que famille de Dieu, en disant : "Cette relation n'est ni domination ni servitude."

C'est une famille fondée sur la paternité, la filiation et la fraternité communautaires, a-t-il dit, et il a ajouté : "C'est sur la base de cette unité des enfants de Dieu que la diversification des diverses servitudes a lieu pour le bien de tout le corps et pour le bénéfice de nous tous qui partageons la dignité du Christ."

Le prêtre catholique a parlé de la relation entre les membres du clergé et les laïcs, et a souligné la nécessité pour le clergé de reconnaître avec appréciation et d'exploiter les talents des fidèles laïcs pour le bien du peuple de Dieu.

Il a regretté le fait que "la plupart des livres publiés par les dirigeants de l'Église n'ont pas les laïcs à l'esprit comme public cible".

En tant qu'Église, a déclaré le père Kubi, "nous devons cheminer ensemble, hommes et femmes partageant le manteau du sacerdoce qui conduit à la découverte de la dignité des personnes et de la fonction de l'autorité comme service."

"Il est nécessaire de sentir théologiquement que les laïcs tels que nous sommes dans le processus synodal ne doivent pas être considérés comme des auxiliaires du clergé ; ils sont l'Église", a déclaré le prêtre ghanéen, ajoutant que la participation des laïcs "à l'Église synodale n'est pas de convenance, c'est une conviction de foi."

Il a fait référence aux préparatifs en cours pour le Synode sur la synodalité, en disant : "La synodalité aidera les laïcs à être conscients de leur dignité, et de leur identité de chrétiens responsables dans le monde."

"Ce n'est pas parce que Dieu a accordé la vocation laïque à la majorité des chrétiens qu'elle est moins vulnérable ou moins importante que les autres", a déclaré le père Kubi aux participants du congrès catholique panafricain bisannuel sur la théologie, la société et la vie pastorale, que le pape François a salué comme "un signe de l'Église africaine sortante" dans un enregistrement vidéo.