Selon un archevêque catholique camerounais, l'Afrique a "une voix à faire entendre" sur la synodalité

"Alors que nous attendons avec impatience la célébration du synode sur la synodalité au niveau de l'église universelle, nous devrions prendre le niveau continental aussi sérieusement que si c'était la fin", a déclaré l'archevêque camerounais aux délégués des huit associations régionales du symposium continental.

Il a noté que les conversations synodales au niveau continental offrent une chance aux évêques catholiques d'Afrique d'avoir le sens de la direction pour "l'Église africaine d'aujourd'hui et de demain."

"Le Saint-Père nous a donné cette chance et nous ne devons pas la perdre", a déclaré le membre du Conseil synodal à Rome.

Mgr Nkea, qui a été élu par les évêques catholiques d'Afrique comme l'un de leurs représentants au conseil synodal pour préparer le synode d'octobre 2023 sur la synodalité, a déclaré qu'il avait travaillé avec d'autres pour faire des propositions au pape François au sujet du synode.

Dans sa présentation du 26 juillet, Mgr Nkea a fait remarquer que la synodalité est apparue comme "un thème inattendu pour le prochain synode des évêques", ajoutant : "Bien que jusqu'à présent nous ayons encore du mal à le comprendre, il me passionne car je suis convaincu que c'est la voie que l'Église doit suivre en ce siècle."

Selon lui, la synodalité n'est pas un concept à étudier, mais une vie à vivre.

"La synodalité est un mot à consonance très douce, mais elle ne reste qu'un concept si elle n'est pas mise en pratique, et la seule façon de comprendre la synodalité est de la pratiquer", a déclaré l'Ordinaire du lieu de Bamenda qui a commencé son ministère épiscopal dans le diocèse de Mamfe au Cameroun en tant qu'évêque coadjuteur en août 2013.

Il a avoué que le processus du Synode sur la synodalité est un acte de l'Esprit Saint, et a expliqué : "Même ceux qui ont travaillé sur la synodalité depuis sa création ne savent pas de manière adéquate comment elle se terminera."

"Nous pouvons comprendre l'action du Saint-Esprit dans le processus synodal lorsque nous lisons Jean 3:8 qui dit : 'Le vent souffle où il veut. Tu entends son bruit, mais tu ne peux pas dire d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de toute personne née de l'Esprit". Nous avons répondu à des questionnaires ; nous avons célébré la phase diocésaine et nous nous préparons maintenant à célébrer la phase continentale ; mais ce qui viendra à la fin de ce synode sur la synodalité, seul l'Esprit Saint le sait", a déclaré Mgr Nkea.

Il a déclaré aux délégués de la 19e assemblée plénière du SCEAM que le pape François a été inspiré lorsqu'il a décidé que le synode sur la synodalité "ne devrait pas être comme les autres, mais devrait être célébré à tous les niveaux".

L'approche du Synode sur la Synodalité, a-t-il dit, permet de contextualiser le thème du Synode à tous les niveaux, en commençant par les familles, les petites communautés chrétiennes (CCC), les stations de mission, les paroisses, les doyennés, les diocèses, les provinces ecclésiastiques, les églises nationales, les églises continentales et l'Église universelle.

Le chef de l'Église catholique qui a été nommé archevêque en décembre 2019, et installé comme Ordinaire du lieu de l'archidiocèse de Bamenda en février 2020 a noté qu'à chaque niveau, la synodalité est adaptée à un contexte spécifique tant qu'elle se situe dans la toile de fond de la communion, de la participation et de la mission.

"Nous sommes un, nous travaillons ensemble et nous sommes en mission, envoyés par le Christ. Comme nous l'avons dit en anglais pidgin dans l'Église locale de Bamenda, nous disons : 'Pour que Dieu travaille, tout homme doit mettre la main à la pâte'", a déclaré l'archevêque Nkea le 26 juillet.