"Je suis venu l'accepter comme une invitation à servir" : Un évêque ghanéen sur sa nomination comme Cardinal

"À partir de la surprise, j'en suis venu à l'accepter comme une invitation à servir", a déclaré le membre des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs), ajoutant : "En tant que prêtre, c'est ma première vocation, servir Dieu, servir son peuple."

Être nommé cardinal, a-t-il souligné, est "une opportunité de poursuivre ce service à ce titre."

"Je serai prêt à faire ce que je peux pour offrir ma collaboration au Saint-Père dans la mission de l'Église, partout où il veut que je serve", a déclaré à ACI Afrique l'évêque catholique qui est à la tête du diocèse de Wa depuis son ordination épiscopale en mai 2016.

Interrogé sur ce qui pourrait changer dans son ministère épiscopal après le Consistoire du 27 août, le cardinal désigné a déclaré : "Ce qui changera peut-être, c'est que je devrai assister à quelques réunions supplémentaires en raison de cette responsabilité."

"On attend de moi que je sois un pasteur proche de mon peuple, proche de mes prêtres, et que je poursuive le travail d'un évêque dans un diocèse", a déclaré l'évêque de 63 ans, et d'ajouter qu'en attendant, "je vais poursuivre mes programmes. Comme la semaine dernière, j'étais en visite pastorale dans l'une des paroisses. Je continue donc mon travail pastoral ordinaire dans le diocèse."

Se souvenant de la réaction du peuple de Dieu du diocèse de Wa à la nouvelle de sa nomination comme cardinal, Mgr Baawobr a déclaré : "Ils étaient très heureux. Ils ont dit que c'était un honneur, non seulement pour moi, mais aussi pour eux. Ils ont senti tout d'un coup que, oui, ce qui se passe dans leur diocèse, dans notre diocèse, a été reconnu et ils en sont très heureux."

"Au moins, maintenant les gens sont obligés de chercher ce qu'est Wa et ils le trouvent sur la carte. Donc, cela nous a mis sur la carte", a-t-il déclaré.

Concernant les préparatifs du Consistoire du 27 août, Mgr Baawobr, qui a été ordonné prêtre en juillet 1987, a déclaré : "Il y a des préparatifs pratiques pour le diocèse. Une délégation du gouvernement va m'accompagner. Ils ont également désigné certaines personnes qui iront et j'en suis très heureux."

"Nous voulons aussi que ce ne soit pas seulement un événement excitant d'aller à Rome, bien que cela fasse partie de l'excitation pour certains d'entre eux qui ne sont jamais allés à Rome auparavant, mais je veux que ce soit aussi un pèlerinage, une occasion de prier et de grandir dans la foi", a déclaré le cardinal désigné à ACI Afrique.

Il a poursuivi : "Nous avons prévu que lorsque nous irons là-bas, nous aurons des messes dans différents endroits, différentes basiliques de Rome, et peut-être un pèlerinage à Assise afin que nous priions pour la paix pour nous-mêmes, pour nos familles et pour la nation".

Le chef de l'Église catholique ghanéenne a souligné à propos du voyage à Rome pour le prochain Consistoire : "Nous voulons en faire quelque chose qui approfondisse notre foi."

Il a poursuivi en soulignant les défis possibles pour les membres de la délégation qui devrait l'accompagner au Vatican, en disant : "Je pense que la délivrance de visas va être le défi parce que l'ambassade est maintenant très stricte et ils donnent toutes sortes de conditions et si vous ne remplissez pas ces conditions, vous n'obtenez pas les visas."

L'évêque de Wa a déclaré que l'ambassade d'Italie lui a demandé "de réduire la liste encore et encore. Et avec la liste que je présente, je ne suis même pas sûr qu'ils seront en mesure de donner à tous les visas."

"Cela vient du fait que certains d'entre nous abusent de la confiance qu'ils nous accordent", a déclaré le cardinal désigné, avant d'ajouter : "Il y a des gens qui sont allés à Rome pour différents événements, des événements similaires, et qui ne sont même pas allés participer à l'événement ; ils ont disparu."

" À cause de cela, l'ambassade est très prudente... Donc, je peux les comprendre ; nous sommes nous-mêmes à blâmer ", a-t-il ajouté.

Mgr Baawobr a également souligné le défi que représente le coût de ses vêtements, affirmant qu'ils sont "très chers parce qu'ils sont fabriqués à la demande."

"Ils doivent prendre vos mesures ; ils doivent le coudre spécialement pour vous. Donc, il y a le coût du matériel, il y a le coût de la main-d'œuvre. Le coût de la main-d'œuvre en Europe est bien plus élevé que le coût de la main-d'œuvre au Ghana", a-t-il expliqué.

Réfléchissant à sa mission de cardinal, le membre des Missionnaires d'Afrique a déclaré : "C'est l'occasion de renouveler notre engagement à servir et à servir en collaboration avec le Saint-Père."

"Il ressort très fortement que nous ne sommes pas seuls dans cette mission. Et le Saint-Père nous invite à partager, à collaborer avec lui", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Je pense que de là aussi je tire le message que, où que nous soyons, si des personnes ont besoin de notre collaboration pour atteindre un objectif spécifique, nous devons l'offrir avec joie, humilité et simplicité."

Il poursuit : "Je pense toujours aux deux fils de Zébédée qui se disputent les places, l'un à gauche, l'autre à droite. À ce moment-là, Jésus leur rappelle que leur grandeur réside dans le service, qu'il est venu pour servir. Ainsi, je pense que chacun d'entre nous, où que nous soyons, nous sommes appelés à servir, et c'est ce qui fera notre grandeur, pas le titre."