Au cours de l'Assemblée plénière de 2019, les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) ont résolu d'établir des bureaux pour les migrants et les réfugiés aux niveaux diocésain et paroissial.
La mise en place des bureaux pour les migrants et les réfugiés dans les diocèses et les paroisses des pays membres de la SACBC, à savoir le Botswana, l'Eswatini et l'Afrique du Sud, a pour but d'assurer une prise en charge pastorale, sociale et spirituelle des personnes en déplacement.
Le 6 août, la coordinatrice SACBC pour les migrants et les réfugiés, Sr Maria de Lurdes Lodi Rissini, a animé un atelier d'une journée sur la migration dans le diocèse de Kroonstad.
Dans l'interview du 10 août avec ACI Afrique, Mgr Holiday a déclaré que l'atelier "était très bon, très instructif", ajoutant que les participants à l'atelier "ont été encouragés à mener à bien cette mission de l'Eglise en ce qui concerne les migrants et les réfugiés".
L'évêque sud-africain qui est à la tête du diocèse de Kroonstad depuis 2011 a regretté la situation critique des migrants et des réfugiés en Afrique du Sud.
"Comme cela a été très apparent dans l'actualité de notre pays, et bien sûr dans nos diocèses", a-t-il déclaré, les migrants et les réfugiés ont subi de "vraies injustices".
Les expériences d'injustices incluent la façon dont les réfugiés et les migrants "ont été vraiment discriminés, comment ils ont été abusés, et comment leurs entreprises dans les townships ont été détruites ou vandalisées par la population locale", a déclaré Mgr Holiday à ACI Afrique le 10 août.
L'évêque sud-africain de 70 ans a déploré le sort des migrants et des réfugiés dans son siège épiscopal, en déclarant : "C'est une réalité dans le diocèse, ces attaques sporadiques sont répandues, et cela nous préoccupe tous beaucoup, que des personnes qui viennent dans cette partie du pays pour trouver un emploi, un endroit sûr, doivent être traitées de cette façon, d'une manière aussi injuste."
"Ces migrants et réfugiés viennent ici à la recherche d'un lieu de sécurité pour leur famille et leurs enfants, ou d'un endroit où gagner leur vie pour subvenir aux besoins de leur famille, et pourtant ils sont traités de manière aussi dégradante", a déploré Mgr Holiday.