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Un cardinal du Nacaragua rend visite à un évêque assigné à résidence et déclare que "son esprit et son âme sont forts"

L'archevêque de Managua, au Nicaragua, le cardinal Leopoldo Brenes, a rencontré l'évêque de Matagalpa, Rolando Álvarez, quelques heures après l'enlèvement de l'évêque par la dictature de Daniel Ortega, aux premières heures du 19 août.

Dans une déclaration publiée le 19 août, l'archevêque a indiqué que "l'état physique" d'Álvarez "s'est détérioré", mais que "son esprit et son âme sont forts."

Dans son message du 19 août, l'archidiocèse de Managua a exprimé "sa solidarité et sa proximité avec le diocèse frère de Matagalpa, face au triste événement vécu ce matin."

"Le cardinal archevêque Leopoldo Brenes a eu l'occasion de rendre visite et de s'entretenir avec Mgr Álvarez dans une résidence de ses proches, manifestant ainsi son estime fraternelle au nom de notre église nicaraguayenne", précise l'archevêché.

L'évêque y est maintenu en résidence surveillée.

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"Mgr Álvarez a exprimé sa confiance dans la prière de tous face à cette situation difficile que nous traversons dans la communion ecclésiale", précise le communiqué.

L'archidiocèse de Managua a souligné que "la prière est la force du chrétien", aussi "nous vous invitons à continuer d'implorer le Christ pour qu'il intercède et veille sur son petit troupeau".

"Nous espérons que la raison, ainsi que la compréhension respectueuse, ouvrent la voie à la solution de cette situation critique et complexe pour tous", conclut le message.

Selon la police, les prêtres et séminaristes détenus à Managua le sont "à la Direction de l'assistance judiciaire", dans une prison connue sous le nom de "El Chipote", tristement célèbre pour les tortures infligées aux opposants à la dictature d'Ortega.

Lors d'un entretien avec ACI Prensa le 19 août, l'avocate Martha Patricia Molina Montenegro a déclaré que pour l'évêque enlevé "il y a deux issues", à savoir "l'exil ou la prison".

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Toutefois, a-t-elle ajouté, Mgr Álvarez "ne tolérera jamais" de quitter le Nicaragua, "et encore moins lorsqu'il a appris que le reste des prêtres et des séminaristes ont été envoyés dans la prison de torture connue sous le nom de El Chipote."

David Ramos