Les évêques catholiques de la province de Bamenda au Cameroun dénoncent la toxicomanie et la violence dans les écoles

Ils exhortent le gouvernement à "intensifier la sensibilisation aux effets néfastes de l'abus de drogues et de la violence, et à renforcer l'application des mesures visant à prévenir la vente, la circulation et l'utilisation de drogues illégales".

"Toutes les unités de distribution devraient être identifiées et fermées", affirment les membres du BAPEC.

Décrivant les parents comme "les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants", les évêques catholiques les invitent à devenir "plus vigilants et à accompagner leurs enfants sur le chemin de leur croissance et du développement de leur personnalité."

"Cela passe nécessairement par une présence effective dans la vie de leur famille et une collaboration étroite avec les écoles", indiquent les membres du BAPEC dans leur déclaration en 13 points partagée avec ACI Afrique.

Ils ajoutent : "Les établissements d'enseignement doivent adopter des programmes spéciaux de sensibilisation et de soutien psychosocial."

"Les jeunes doivent rejeter toute incitation à ces pratiques délétères et répondre à l'appel à devenir les évangélisateurs de leurs pairs. Personne ne peut le faire mieux qu'eux", affirment les dirigeants de l'Église catholique.

Ils appellent les personnes impliquées dans la pastorale des jeunes dans les diocèses catholiques de leur province à "intensifier la catéchèse et la pastorale des jeunes".

Les évêques catholiques déplorent le conflit prolongé dans les régions anglophones du pays, notamment "les cris d'angoisse piteux et affligeants", qu'ils disent entendre chaque jour en raison "du banditisme, des enlèvements, des assassinats, des lynchages, des vols à main armée et de l'usage inconsidéré de la force par certains groupes armés et certaines agences de sécurité".

"Ces actes ignobles constituent une violation des commandements de Dieu : Tu ne voleras pas, tu ne tueras pas", affirment les membres du BAPEC dans la déclaration du 21 août.

Ils soulignent la dignité de la personne humaine créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, ainsi que le caractère sacré et inviolable de la vie humaine, et réitèrent leur "appel au dialogue, et leur condamnation des méthodes violentes de résolution des conflits, car la violence engendre la violence."

"L'évidence du monde entier démontre que la violence conduit généralement à des souffrances plus grandes que celles qu'elle était censée supprimer - ceux qui prennent l'épée périront par l'épée", disent les évêques catholiques.

Ils ajoutent : "Il ne faut pas s'attendre à ce que tout le monde soit toujours d'accord sur toutes les questions, même les plus fondamentales."

"Un dialogue social authentique, qui implique la capacité de respecter le point de vue de l'autre et d'admettre qu'il peut comporter des convictions et des préoccupations légitimes, est le chemin le plus sûr vers une paix durable", affirment encore les membres de la BAPEC.