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Les chefs religieux d'un État du Soudan du Sud "condamnent fermement" le conflit intertribal en cours

Les chefs religieux de l'État du Nil supérieur du Soudan du Sud ont "fermement" condamné les affrontements en cours entre les factions armées dans la ville de Tonga et les zones voisines du comté de Panyikang, un territoire couvert par le diocèse catholique de Malakal.

Dans leur déclaration collective du mercredi 24 août, les chefs religieux décrivent les affrontements tribaux en cours comme une "guerre inutile" et appellent les membres des parties belligérantes à "un cessez-le-feu" comme le stipule l'Accord revitalisé de septembre 2018 sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS).

"Nous, les confères de la Conférence œcuménique de Fashoda dans la ville de Kodok, condamnons et rejetons fermement la guerre inutile en cours à Tonga, et appelons les parties belligérantes à un cessez-le-feu conformément à l'accord revitalisé", disent-ils.

Les chefs religieux, parmi lesquels l'Ordinaire du lieu du diocèse de Malakal, l'évêque Stephen Nyodho Ador Majwok, appellent l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), l'Union africaine (UA), les Nations unies (ONU), les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège - connus sous le nom de Troïka - "à faire pression sur le gouvernement et les groupes d'opposition pour ramener la paix et la stabilité dans le pays".

Ils appellent en outre à la mobilisation de ressources pour "mettre en œuvre des projets de développement, notamment des activités agricoles dans la région".

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Dans leur déclaration collective, les chefs religieux expriment également la nécessité "d'évacuer les personnes qui occupent les maisons des personnes déplacées pour assurer leur retour."

Ils demandent en outre aux entités humanitaires "de fournir aux rapatriés sans abri des abris et d'autres services de base."

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), au moins 20 000 personnes ont été déplacées par les violents combats entre factions armées dans les îles Tonga et dans le comté voisin de Panyikang.

Les affrontements militaires, qui se sont intensifiés entre le 14 et le 15 août, se sont étendus aux comtés de Pakaw et de Fangak.

Le 16 août, un haut fonctionnaire de l'État aurait été abattu par un homme armé non identifié dans la ville de Malakal, l'un des nombreux incidents d'assassinats ciblés de ces dernières années, a rapporté Eye radio.

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Dans leur déclaration collective du 24 août, les chefs religieux de l'État du Nil supérieur font référence au meurtre d'un fonctionnaire de l'État dans la ville de Malakal par un homme armé non identifié qui aurait pris la fuite après le crime.

Ils déclarent : "Nous, les participants à la Conférence œcuménique de Fashoda dans la ville de Kodok, regrettons la mort tragique et violente de M. John Okuny Yor, directeur général du ministère du Logement, de la Terre et des Services publics de l'État du Haut-Nil.

"Nous condamnons et rejetons énergiquement de tels actes illégaux et demandons aux autorités concernées de retrouver les criminels et de les traduire en justice", ajoutent les chefs religieux de l'État du Soudan du Sud.

Patrick Juma Wani