Les autorités érythréennes prennent le contrôle d'une école catholique et s'apprêtent à en reprendre une autre

Les évêques catholiques d'Érythrée se sont opposés à cette réglementation, arguant que les services sociaux de l'Église ne sont pas en opposition avec le gouvernement.

"La vie de l'Église est liée au service du peuple", indique le rapport de la BBC du 24 août citant des membres de la Conférence des évêques catholiques d'Érythrée dans leur lettre au gouvernement érythréen.

Les dirigeants de l'Église, qui agissent par l'intermédiaire du Secrétariat catholique érythréen (ErCS), auraient demandé à plusieurs reprises au gouvernement érythréen "d'entretenir une démocratie inclusive et de mettre fin aux tactiques autoritaires", indique le rapport du 24 août.

"De nombreux analystes pensent que les dernières saisies sont des représailles à l'appel de l'Église catholique en faveur de réformes dans l'État à parti unique", a rapporté la BBC.

L'école technique Don Bosco que le gouvernement érythréen s'apprête à confisquer le mois prochain est située dans la ville de Dekemhare, la deuxième plus grande ville d'Érythrée après la capitale Asmara.

L'école propose des formations dans le domaine de la construction de bâtiments, de la métallurgie, de la mécanique automobile, de la mécanique des machines-outils, de la menuiserie, de l'ameublement, de l'électricité, de l'électronique et de l'expertise technique.

L'école garantit à environ 160 étudiants par an l'obtention d'un diplôme professionnel qui leur permet de trouver du travail et d'espérer un avenir sans devoir "fuir" leur propre pays.

Le gouvernement érythréen qui a permis à l'Église catholique de fonctionner aux côtés des orthodoxes érythréens, des luthériens évangéliques et de l'islam sunnite considère les autres groupes religieux du pays comme des entités étrangères, indique le rapport de la BBC.