L'Église catholique en RD Congo s'engage à guérir les "blessures mentales" de la violence : Prêtre

La RDC est riche en ressources minérales telles que le pétrole, l'or, les diamants, le lithium, le cuivre, le cobalt, le tungstène et le coltan. Ce dernier est essentiel pour la fabrication des téléphones portables et des ordinateurs. Sur le plan agricole, le pays est béni par la culture du café, du cacao, du caoutchouc, de l'huile de palme et du thé.

AED rapporte que malgré l'abondance des ressources naturelles en RDC, presque aucune de ces richesses ne parvient à la population.

"La majorité des 89,5 millions d'habitants vivent dans une grande pauvreté", rapporte la fondation caritative pontificale, qui ajoute : "L'exploitation des minéraux, qui sont extraits dans des conditions douteuses, entraîne des conflits sanglants impliquant divers groupes rebelles, y compris des milices terroristes islamistes. On estime qu'il y a maintenant des milliers de morts, trois millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays et au moins 7 500 personnes déplacées en R.D. Congo."

Souvent, l'Église est la seule organisation qui apporte son soutien aux habitants de la RDC, rapporte la fondation caritative, qui ajoute que l'Église "élève la voix contre la violence et l'inaction du gouvernement corrompu."

Alors que l'État est le plus souvent incapable de prendre soin de sa population, l'Église gère d'innombrables écoles, orphelinats et cliniques et offre son aide dans de nombreux autres domaines", rapporte la fondation AED.

L'organisation caritative indique que depuis 1966, elle a soutenu le peuple de Dieu en RDC en promouvant le ministère de l'Église auprès de la population par le biais de nombreux projets, tels que le financement de bicyclettes pour les catéchistes, la construction et l'entretien d'églises et de bâtiments d'église.

La fondation a également soutenu les bibliothèques des institutions éducatives, et a fourni une aide d'urgence aux réfugiés de Goma, une ville de la région orientale de la RDC.

AED rapporte que le Père Cishugi, qui a grandi à Bukavu, a été envoyé en 2008 par son évêque pour une expérience de pastorale paroissiale dans le village de Kaniola, peu après qu'un horrible massacre y ait eu lieu.

Entre 1996 et 2008, 400 Hutus ont été tués, 4 000 femmes et filles ont été violées et d'innombrables enfants ont été enlevés dans cette paroisse, rapporte la fondation catholique, ajoutant qu'après le stage pastoral du père Cishugi dans cet environnement dangereux, il a été ordonné prêtre en 2010.

Le prêtre aurait ensuite servi dans trois paroisses de l'archidiocèse de Bukavu et comme directeur d'école.

Le dimanche 28 août, le prêtre de 41 ans avait été invité à célébrer la sainte messe au monastère de Frauenthal à Hagendorn, en Suisse.

Il devait y faire un rapport sur la situation des chrétiens en Afrique centrale et parler d'une réponse chrétienne à cette violence.

Le théologien pastoral est engagé dans la recherche de la réconciliation et de la coexistence par le dialogue en Afrique.