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Vatican : Les commentaires du pape François sur la guerre en Ukraine ne sont pas une "prise de position politique"

Le pape François s'exprime lors de son audience générale dans la salle Paul VI, le 10 août 2022. Daniel Ibanez/CNA Le pape François s'exprime lors de son audience générale dans la salle Paul VI, le 10 août 2022. Daniel Ibanez/CNA

Le Saint-Siège a déclaré que les récents commentaires du pape François sur l'attentat à la voiture piégée qui a tué la fille d'un allié du président russe Vladimir Poutine ne devaient pas être interprétés comme une "prise de position politique".

Dans une déclaration publiée le 30 août, le Vatican a également qualifié le conflit Russie-Ukraine de "guerre à grande échelle en Ukraine, initiée par la Fédération de Russie."

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, certains des commentaires du pape François ont fait l'objet de critiques, notamment une déclaration faite lors d'une interview en juin, selon laquelle l'invasion de l'Ukraine par Moscou avait "peut-être été provoquée d'une manière ou d'une autre".

La semaine dernière, l'ambassadeur du Vatican en Ukraine l'a également réprimandé pour sa façon de qualifier la mort, le 20 août, de Darya Dugina, une journaliste et commentatrice politique de 29 ans connue pour son soutien à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Dugina était la fille d'Aleksandr Dugin, un penseur politique russe considéré comme proche de Poutine.

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La communication non signée du Saint-Siège indique que le pape François a prononcé "de nombreux discours" sur la guerre en Ukraine "visant principalement à inviter les pasteurs et les fidèles à la prière, et toutes les personnes de bonne volonté à la solidarité et aux efforts pour reconstruire la paix."

"Il est réitéré que les paroles du Saint-Père sur cette question tragique doivent être lues comme une voix élevée pour défendre la vie humaine et les valeurs qui y sont attachées, et non comme une prise de position politique", a déclaré le Saint-Siège.

La déclaration du Vatican semble faire référence en partie aux critiques formulées à l'encontre de l'appel lancé par le pape François le 24 août pour mettre fin à la guerre en Ukraine, dans lequel il faisait référence à la mort de Mme Dugina.

"Je pense à cette pauvre fille qui a été soufflée par une bombe sous le siège de sa voiture à Moscou. Les innocents paient pour la guerre, les innocents ! Pensons à cette réalité et disons-nous les uns aux autres : la guerre est une folie", a déclaré François à la fin de son audience générale.

L'ambassadeur d'Ukraine auprès du Saint-Siège, Andrii Yurash, a critiqué les propos de François sur Twitter, écrivant que le discours "était décevant" et qu'il confondait les catégories "agresseur et victime".

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Selon le communiqué du Saint-Siège, "à plus d'une occasion, ainsi que ces derniers jours, des discussions publiques ont surgi sur la signification politique à attacher aux discours [du pape François]" sur la guerre en Ukraine.

"En ce qui concerne la guerre à grande échelle en Ukraine, initiée par la Fédération de Russie, les discours du Saint-Père François sont clairs et sans ambiguïté en la condamnant comme moralement injuste, inacceptable, barbare, insensée, répugnante et sacrilège", poursuit le communiqué.

La dernière mention de l'Ukraine par le pape François remonte à son voyage du 28 août dans la ville de L'Aquila, en Italie centrale.

Après avoir dirigé l'Angélus, il a déclaré : "Prions pour le peuple ukrainien et pour tous ceux qui souffrent à cause de la guerre. Que le Dieu de la paix ravive dans le cœur des dirigeants des nations le sens humain et chrétien de la pitié et de la miséricorde. Marie, Mère de la Miséricorde et Reine de la Paix, prie pour nous".

 

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Hannah Brockhaus