Un prêtre catholique affirme que les islamistes obligent tout le monde à se rendre dans les mosquées au Burkina Faso

"Les gens se réveillent le matin sans savoir s'ils seront les dernières victimes d'une attaque, plus personne ne se sent en sécurité", dit-il dans le rapport du 29 août.

Le père Ouedraogo affirme que l'insécurité au Burkina Faso est exacerbée par la pauvreté généralisée, expliquant : "Au moins 60 % de la population est au chômage. Ils n'ont rien à faire de la journée et pas d'argent. Alors, si vous leur proposez 100 euros pour tuer quelqu'un, ils acceptent l'offre".

Selon le Prêtre, il est difficile de cerner les véritables motivations des terroristes, qui peuvent aller du pur banditisme au désir de mener le djihad. Cependant, les victimes affirment que les attaques contiennent des éléments de fondamentalisme islamique.

AED rapporte que de nombreux prêtres et catéchistes ont dû, pour des raisons de sécurité, fuir le diocèse de Tenkodogo, qui, selon la fondation pontificale, est majoritairement musulman.

Certaines paroisses, rapporte la fondation caritative, ont largement cessé leurs activités et les fidèles doivent parcourir de grandes distances pour recevoir les sacrements.

Heureusement, la fondation qui soutient les chrétiens dans les pays qui subissent une persécution fondée sur la religion affirme que de nombreuses personnes ont la possibilité de suivre les messes et les prières grâce aux stations de radio chrétiennes.

De nombreux séminaristes, selon le recteur de Tenkodogo, n'ont pas pu rentrer chez eux pendant les vacances d'été en raison de la terrible situation sécuritaire dans tout le pays.

Malgré tout cela, les chrétiens burkinabés restent fidèles à leur foi, a déclaré le Père Ouedraogo à AED, ajoutant : " Certains de mes paroissiens passent leurs nuits à prier pour la paix. Cette situation douloureuse a renforcé la foi des chrétiens dans tout le pays. Certains sont même devenus des martyrs parce qu'ils sont morts plutôt que d'abandonner leur foi."

Le prêtre catholique croit que le Burkina Faso sera sauvé par la foi.

Il affirme : "C'est la foi et la prière qui nous sauveront, pas les armes. Ce que nous vivons est au-dessus de nos forces, ces attaques sont de nature diabolique, et donc seul Dieu peut nous aider."

Le père Ouedraogo rappelle qu'en 2018, tous les évêques catholiques du pays, accompagnés d'un million de fidèles, se sont rendus en pèlerinage au sanctuaire marial de Yagma pour consacrer le Burkina Faso au Cœur Immaculé de Marie, avec la prière que la Vierge a enseignée à Fatima.

"L'année suivante, en 2019, il n'y a presque pas eu d'attentats dans le pays", rappelle-t-il dans le rapport du 29 août, et appelle le peuple de Dieu du Burkina Faso à prier pour la paix dans le pays par l'intercession de la Sainte Vierge.