Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev a tenté d'équilibrer les relations du pays avec Moscou par une ouverture à l'Occident.
Le pape François a rencontré M. Tokayev au palais présidentiel de Nur-Sultan avant de s'adresser aux hommes politiques et aux diplomates du pays.
Le président chinois Xi Jinping devrait également rencontrer le président kazakh le 14 septembre, alors que le dirigeant chinois se rendra à une réunion avec Vladimir Poutine en Asie centrale plus tard dans la semaine.
"Ceux qui détiennent un plus grand pouvoir dans le monde ont une plus grande responsabilité à l'égard des autres, en particulier des pays les plus enclins aux troubles et aux conflits", a déclaré le pape François dans son premier discours public de sa visite de trois jours dans la capitale kazakhe.
"Le moment est venu de cesser d'intensifier les rivalités et de renforcer les blocs opposés. Nous avons besoin de dirigeants qui, au niveau international, peuvent permettre aux peuples de grandir dans la compréhension mutuelle et le dialogue... Pour cela, il faut de la compréhension, de la patience et un dialogue avec tous. Je répète : avec tous", a-t-il déclaré.
Au cours de son voyage au Kazakhstan, du 13 au 15 septembre, le pape participera au septième congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles, un sommet interreligieux qui se tient tous les trois ans. Le pape a déclaré dans son discours que "la liberté religieuse représente la meilleure voie pour la coexistence civile."
Le pape François est le deuxième pape à se rendre au Kazakhstan. Il a rappelé la visite de saint Jean-Paul II dans ce pays d'Asie centrale au lendemain de l'attaque terroriste du 11 septembre 2001, notant que le pape polonais avait qualifié le Kazakhstan de "terre de martyrs et de croyants, terre de déportés et de héros, terre d'intellectuels et d'artistes".
"Comment ne pas rappeler en particulier les camps de prisonniers et les déportations massives qui ont témoigné, dans les villes et dans les steppes illimitées de ces régions, de l'oppression de tant de peuples ?". Le pape François a déclaré.
"Sur cette terre, traversée depuis des temps anciens par de grands déplacements de peuples, que la mémoire des souffrances et des épreuves que vous avez endurées soit une partie indispensable de votre chemin vers l'avenir, vous inspirant à donner une priorité absolue à la dignité humaine, la dignité de chaque homme et de chaque femme, et de chaque groupe ethnique, social et religieux", a-t-il ajouté.