Dans le rapport du 15 septembre, la native de la capitale de l'Irlande, Dublin, qui a été nommée directrice générale de Trócaire en octobre 2018 après avoir servi l'entité catholique pendant 21 ans met en garde contre la famine en Somalie qui a "déjà franchi le seuil".
Elle fait référence à l'Organisation des Nations unies (ONU) et déclare : "D'après ce dont j'ai été témoin la semaine dernière, la famine a déjà franchi le seuil en Somalie et dévaste les communautés dans de nombreuses régions du pays."
Elle ajoute, en référence au secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d'urgence des Nations unies, Martin Griffiths : "La famine n'est déclarée que lorsqu'un seuil très élevé de malnutrition et de décès dus à la faim a été atteint et M. Griffiths a prédit que la famine surviendrait dans certaines parties de la Somalie entre octobre et décembre."
"La sécheresse a entraîné le déplacement forcé de 800 000 personnes. On estime que 1,5 million d'enfants de moins de cinq ans souffriront de malnutrition aiguë d'ici octobre. C'est l'équivalent de chaque enfant et jeune de moins de 25 ans en Irlande", déclare la PDG de Trócaire dont le premier rôle au sein de l'entité catholique irlandaise était celui de responsable des campagnes.
Elle ajoute que le nombre de personnes déplacées par la sécheresse l'année dernière seulement a augmenté à environ 260 000 et que toutes ces personnes trouvent leur chemin vers "les villes de Gedo, y compris Dollow et Luuq, dans un besoin désespéré de trouver de la nourriture pour leurs familles".
En raison de ce nombre croissant de personnes déplacées, Mme de Barra indique que "l'approvisionnement en aliments thérapeutiques pour les enfants souffrant de malnutrition sévère s'épuise rapidement" et que "le nombre d'enfants qui doivent être admis à l'hôpital augmente."
"Des interventions précoces qui impliquent la fourniture de nourriture aux enfants avant qu'ils ne souffrent de malnutrition aiguë, ainsi qu'à leurs familles, et des approches qui renforcent la résilience à long terme, sont nécessaires à grande échelle", dit-elle.
Afin de relever les défis soulignés, elle indique que "Trócaire met en œuvre un programme intégré qui combine l'identification précoce des personnes vulnérables avec des stratégies visant à renforcer leur résilience éventuelle."
Dans les camps de personnes déplacées, dit-elle dans le rapport du 15 septembre, "les agents de santé communautaires sont constamment au travail, rencontrant les nouveaux arrivants, identifiant leurs besoins en matière de santé et de nutrition afin de s'en occuper facilement."
La disponibilité constante des agents de santé communautaires leur permet également de fournir "un traitement immédiat lorsque cela est possible et de guider les nouveaux arrivants vers les établissements de santé ou, le cas échéant, vers les services de protection disponibles pour les survivants de la violence sexiste", ajoute Mme de Barra.