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Le processus synodal implique une "écoute réciproque", discerner l'Esprit : Nonce en Namibie

Les préparatifs en cours pour le Synode sur la synodalité impliquent la promotion de "l'écoute réciproque" et le discernement de l'Esprit, a déclaré le représentant du Saint-Père en Namibie aux délégués de la 13e Assemblée plénière de la Réunion interrégionale des évêques d'Afrique australe (IMBISA).

Dans son discours prononcé lors de la cérémonie d'ouverture de l'Assemblée plénière de l'IMBISA, qui a officiellement débuté le 23 septembre dans la capitale namibienne, Windhoek, Mgr Peter Bryan Wells a encouragé les dirigeants de l'Église catholique de la région d'Afrique australe à actualiser "l'écoute mutuelle et le dialogue actif pour établir une relation entre les membres fidèles de l'Église".

"La synodalité est une question d'écoute réciproque, où chacun a quelque chose à apprendre en écoutant la Parole de Dieu, en répondant aux signes des temps et en essayant de discerner ce que l'Esprit dit à l'Église dans leur prière et leur dialogue les uns avec les autres", a déclaré l'archevêque Wells lors de l'événement organisé au Safari Court Conference Centre à Windhoek.

Le Nonce apostolique en Namibie, qui représente également le Saint-Père au Botswana, en Eswatini, au Lesotho et en Afrique du Sud, a ajouté : "En exerçant cette écoute réciproque comme une activité de faire quelque chose ensemble (faire route ensemble), nous avons tendance à interagir, à écouter et à apprendre les uns des autres, à coopérer et à échanger des idées et à prendre des décisions ensemble".

Il a ensuite décrit le processus synodal en cours comme "une dimension essentielle de l'Église" et a expliqué : "Il exprime la nature, la forme, le style et la mission de l'Église, et c'est ce que le Seigneur demande à l'Église au troisième millénaire."

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"La synodalité de toute l'Église exige que chacun soit entendu et puisse apporter sa contribution", a déclaré cet homme de 59 ans, originaire du diocèse catholique de Tulsa aux États-Unis, lors de l'assemblée plénière de l'IMBISA en cours qui a rassemblé plus de 60 évêques catholiques et des représentants des jeunes d'Angola, du Botswana, d'Eswatini, du Lesotho, du Mozambique, de Namibie, d'Afrique du Sud et du Zimbabwe.

Le représentant du Saint-Père basé en Afrique du Sud a souligné la nécessité de favoriser l'écoute lors des préparatifs du Synode de 2023 sur la synodalité, en déclarant : "Le Pape François assure que l'écoute du Peuple de Dieu est la meilleure façon d'aider l'Église à prendre des décisions pastorales qui correspondent étroitement à la volonté de Dieu."

Mgr Wells a en outre déclaré aux délégués de l'assemblée plénière de l'IMBISA que la synodalité est "un appel du Saint-Père à la coresponsabilité, à l'unité et à la participation à la mission évangélisatrice de l'Église en tant qu'institution appartenant à tous les fidèles par leur baptême."

"En accord avec ce désir du Pape, la qualité de disposition que les membres du synode doivent avoir doit inclure l'ouverture d'esprit qui aide à écouter les autres", a-t-il encore dit.

L'ouverture d'esprit que les membres du synode doivent favoriser, a précisé le diplomate du Vatican, "consistera dans le respect des opinions des autres, dans la capacité de dialogue, dans la liberté intérieure de dire ce que l'on pense et de prendre en charge la situation et les propositions des autres."

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Il a encouragé les dirigeants catholiques de la région d'Afrique australe à "marcher avec les gens, parfois devant pour guider, parfois au milieu pour encourager et sentir l'odeur du troupeau, et parfois derrière, car les gens ont parfois aussi l'instinct de trouver de nouvelles voies ou de retrouver le chemin perdu par eux-mêmes."

L'archevêque qui représente le Saint-Père dans les cinq nations d'Afrique australe depuis 2016 a souligné certains des défis auxquels le peuple de Dieu est confronté dans les pays de l'IMBISA et qui pourraient entraver la réalisation de la "vision de la synodalité".

"Les privations et la pauvreté parmi les laïcs de la région IMBISA pourraient constituer un obstacle indirect à la vision de la synodalité du pape François", a-t-il déclaré, ajoutant : "Dans ce contexte, j'explique que la principale préoccupation des moins privilégiés et des pauvres est de savoir comment nourrir leurs familles et survivre dans un ensemble de circonstances plutôt inhumaines."

Mgr Wells a encore dit, à propos des laïcs : "Il se peut qu'ils ne rêvent pas particulièrement ou ne pensent pas à prendre des décisions pour leurs communautés ecclésiales locales où le rôle traditionnel du clerc est encore solide et décisif."

"Il serait intéressant de savoir combien de ces personnes ont participé, qui a participé et pourquoi elles ont participé au processus synodal", a-t-il poursuivi, ajoutant : "Il se peut que la coresponsabilité des laïcs soit faible. Peut-être faut-il que cela change. Mais il faudra du temps pour changer un modèle culturel de longue date dans son sens le plus large."

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Il a souligné la nécessité de tout mettre en œuvre pour réaliser le changement nécessaire qui assure la coresponsabilité entre les membres du clergé et les laïcs. Il a ajouté : "Il faut des structures de soutien concrètes pour la participation active et l'évangélisation."

"Le principe synodal général encourage chacun à être entendu et à exprimer ses opinions sur divers sujets dans le cadre des directives fournies", a déclaré le nonce apostolique en Namibie aux délégués de l'assemblée plénière de l'IMBISA dans son discours du 23 septembre.

Il a ajouté : "Le Saint-Père va dans le sens de compter de plus en plus sur la contribution des laïcs, des religieuses et des religieux."

"Le Synode offre une plateforme à tous les fidèles pour collaborer à la mission et à la vie d'une Église qui écoute", a déclaré Mgr Wells au centre de conférence Safari Court à Windhoek.

Sheila Pires