Il a ajouté que le diable "connaît bien ces mots de passe, et il est important que nous les connaissions aussi, pour ne pas nous retrouver là où nous ne voulons pas être."
"La tentation ne suggère pas nécessairement des choses mauvaises, mais souvent des choses désordonnées, présentées avec une importance excessive", a déclaré le pape.
"Il peut s'agir, par exemple, de diplômes, de carrières, de relations, toutes choses qui sont en soi louables, mais vers lesquelles, si nous ne sommes pas libres, nous risquons d'avoir des attentes irréalistes, comme la confirmation de notre valeur. ... De cette incompréhension naît souvent la plus grande souffrance, parce qu'aucune de ces choses ne peut être la garantie de notre dignité", a-t-il déclaré.
Le pape François a recommandé la pratique d'un "examen de conscience" pour apprendre et noter "ce à quoi nous accordons le plus d'importance" dans les choix quotidiens.
Avant tout, il a déclaré qu'il était crucial de comprendre ce qui "rassasie vraiment le cœur".
"Car seul le Seigneur peut nous donner la confirmation de ce que nous valons. Il nous le dit chaque jour depuis la croix : il est mort pour nous, pour nous montrer combien nous sommes précieux à ses yeux. Il n'y a pas d'obstacle ou d'échec qui puisse empêcher sa tendre étreinte", a-t-il ajouté.
La réflexion du pape faisait partie d'une série de catéchèses hebdomadaires sur le discernement spirituel qu'il a lancée le 31 août.
Le pape François a noté que "les doutes spirituels et les crises de vocation sont souvent sous-tendus par un manque de connaissance de soi".
Le pape a cité le livre de Thomas Green sur le discernement, "Weeds Among the Wheat" : "Je suis arrivé à la conviction que le plus grand obstacle au véritable discernement (et à une réelle croissance dans la prière) n'est pas la nature intangible de Dieu, mais le fait que nous ne nous connaissons pas suffisamment, et que nous ne voulons même pas nous connaître tels que nous sommes vraiment. Nous nous cachons presque tous derrière un masque, non seulement devant les autres, mais aussi lorsque nous nous regardons dans le miroir."
Le pape François ajoute : "L'oubli de la présence de Dieu dans notre vie va de pair avec l'ignorance de nous-mêmes... l'ignorance des traits de notre personnalité et de nos désirs les plus profonds."