Quel était le but de Vatican II ? 10 citations du discours d'ouverture de Saint Jean XXIII

Saint Jean XXIII a convoqué le concile afin de répondre aux "erreurs, besoins et opportunités" du monde des années 1960.

"Le présent concile est une manifestation spéciale et mondiale par l'Église de son magistère, exercé en tenant compte des erreurs, des besoins et des opportunités de notre époque."

"L'Église s'est toujours opposée à ces erreurs, et les a souvent condamnées avec la plus grande sévérité. Aujourd'hui, cependant, l'Épouse du Christ préfère le baume de la miséricorde au bras de la sévérité. Elle croit que les besoins actuels sont mieux servis en expliquant plus complètement le sens de ses doctrines, plutôt qu'en publiant des condamnations."

Les problèmes et les difficultés de la vie sont communs à toute l'humanité.

"Il est certain que les questions critiques, les problèmes épineux qui attendent la solution des hommes, sont restés les mêmes depuis près de 20 siècles. Et pourquoi ? Parce que toute l'histoire et toute la vie reposent sur la personne de Jésus-Christ. Ou bien les hommes s'ancrent sur lui et sur son Église, et jouissent ainsi des bienfaits de la lumière et de la joie, de l'ordre et de la paix ; ou bien ils vivent leur vie en dehors de lui ; beaucoup s'opposent positivement à lui, et s'excluent délibérément de l'Église. Le résultat ne peut être que la confusion dans leur vie, l'amertume dans leurs relations mutuelles et la menace sauvage de la guerre".

Face aux difficultés de la vie moderne, la vérité du catholicisme est nécessaire.

"[L]a fonction de tout concile œcuménique a toujours été de proclamer solennellement l'union qui existe entre le Christ et son Église ; de diffuser la lumière de la vérité ; de donner de justes orientations aux hommes, tant comme individus que comme membres d'une famille et d'une société ; d'évoquer et de renforcer leurs ressources spirituelles ; de fixer sans cesse leur esprit sur les valeurs supérieures qui sont authentiques et indéfectibles".

"L'intérêt majeur du concile œcuménique est celui-ci : que le patrimoine sacré de la vérité chrétienne soit sauvegardé et exposé avec une plus grande efficacité."

Le concile n'était pas un rejet de la tradition passée...

"La voix du passé est à la fois vive et réconfortante. Nous nous souvenons avec joie de ces premiers papes et de leurs successeurs plus récents à qui nous devons tant... Leur témoignage ininterrompu, rendu avec tant de zèle, proclame le triomphe de l'Église du Christ, cette société divine et humaine qui tire de son divin Rédempteur son titre, ses dons de grâce, toute sa force dynamique".

... mais plutôt une tentative de proclamer la vérité du Christ avec une nouvelle "énergie".

"Nous avons toute confiance que l'Église, à la lumière de ce concile, gagnera en richesse spirituelle. De nouvelles sources d'énergie s'ouvriront à elle, lui permettant d'affronter l'avenir sans crainte. En introduisant des changements opportuns et un système prudent de coopération mutuelle, nous entendons que l'Église réussisse réellement à amener les hommes, les familles et les nations à apprécier les valeurs surnaturelles."

"Ce dont nous avons besoin à l'heure actuelle, c'est d'un nouvel enthousiasme, d'une nouvelle joie et d'une nouvelle sérénité d'esprit dans l'acceptation sans réserve par tous de l'ensemble de la foi chrétienne, sans renoncer à l'exactitude et à la précision de sa présentation qui ont caractérisé les travaux du Concile de Trente et du Premier Concile du Vatican. Ce qu'il faut, et ce que désire aujourd'hui toute personne animée d'un esprit vraiment chrétien, catholique et apostolique, c'est que cette doctrine soit plus largement connue, plus profondément comprise et plus pénétrante dans ses effets sur la vie morale des hommes. Ce qu'il faut, c'est que cette doctrine certaine et immuable, à laquelle les fidèles doivent obéissance, soit étudiée à nouveau et reformulée en termes contemporains. Car ce dépôt de la foi, ou les vérités qui sont contenues dans notre enseignement séculaire, est une chose ; la manière dont ces vérités sont exposées (avec leur sens préservé intact) en est une autre."

L'Église ne rejette pas la science ou les progrès de la connaissance, mais tous les efforts humains doivent être faits avec l'éternité en tête.

"[T]ous les hommes sans exception, tant individuellement qu'en société, ont l'obligation permanente de s'efforcer d'atteindre les valeurs célestes par le bon usage des choses de cette terre. Ces biens temporels doivent être utilisés de manière à ne pas compromettre le bonheur éternel."

"Le véritable progrès [scientifique] ne doit pas être entravé par un engouement passager pour les choses éphémères".

L'enseignement de l'Église catholique doit être proclamé à tous et non gardé caché.

"[L'enseignement de l'Église] est un trésor d'une valeur incalculable, non pas en effet convoité par tous, mais disponible pour tous les hommes de bonne volonté. Et notre devoir n'est pas seulement de garder ce trésor, comme s'il s'agissait d'une pièce de musée et que nous en étions les conservateurs, mais de nous consacrer avec sérieux et sans crainte au travail qui doit être fait dans notre époque moderne, en poursuivant le chemin que l'Église a suivi pendant près de 20 siècles."

"Le grand désir de l'Église catholique, en élevant à ce concile le flambeau de la vérité, est donc de se montrer au monde comme la mère aimante de toute l'humanité, douce, patiente, pleine de tendresse et de sympathie pour ses enfants séparés. À la race humaine opprimée par tant de difficultés, elle dit ce que Pierre a dit un jour au pauvre qui demandait l'aumône : "Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne. Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche".

Le Christ, par son Église, offre à tous le bonheur éternel.

"Ce ne sont pas des richesses corruptibles, ni la promesse d'un bonheur terrestre, que l'Église offre au monde d'aujourd'hui, mais les dons de la grâce divine qui, élevant les hommes à la dignité de fils de Dieu, sont une aide et un soutien puissants pour vivre une vie plus pleinement humaine. Elle dévoile les sources de sa doctrine vivifiante, afin que les hommes, éclairés par la lumière du Christ, comprennent leur vraie nature, leur dignité et leur finalité."

Le Christ désire l'unité pour son Église, et pour tous les hommes.

" [S]i nous considérons bien l'unité pour laquelle le Christ a prié en faveur de son Église, elle semble briller, pour ainsi dire, d'un triple rayon de lumière surnaturelle et salvatrice. Il y a tout d'abord l'unité des catholiques entre eux, qui doit toujours être maintenue ferme et exemplaire. Il y a aussi l'unité de prière et de désir ardent qui pousse les chrétiens séparés de ce Siège apostolique à aspirer à l'union avec nous. Enfin, il y a une unité qui consiste dans l'estime et le respect que les membres des diverses religions non chrétiennes témoignent à l'Église catholique".

Dieu a un plan.

"Les indications actuelles montrent que la famille humaine est au seuil d'une nouvelle ère. Il faut reconnaître ici la main de Dieu, qui, au fil des années, dirige toujours les efforts des hommes, qu'ils s'en rendent compte ou non, vers l'accomplissement des desseins impénétrables de sa providence, arrangeant sagement toutes choses, même la fortune humaine adverse, pour le bien de l'Église."