Dans son homélie, le pape François a encouragé les membres de l'Église à revenir "aux sources pures de l'amour du concile".
"Redécouvrons la passion du concile et renouvelons notre propre passion pour le concile", a-t-il déclaré. "Immergés dans le mystère de l'Eglise, Mère et Epouse, disons aussi, avec St Jean XXIII : Gaudet Mater Ecclesia."
François a également mis en garde les catholiques contre la stratégie du diable, qui sème les mauvaises herbes de la division parmi les fidèles. "Ne succombons pas à ses flatteries, ne cédons pas à la tentation de la polarisation", a-t-il exhorté.
"Combien de fois, depuis le concile, les chrétiens ont-ils fait des pieds et des mains pour choisir un camp dans l'Église, sans se rendre compte qu'ils déchiraient le cœur de leur Mère", a déclaré le pape. "Combien de fois ont-ils préféré être des 'partisans de leur propre groupe' plutôt que des serviteurs de tous, des progressistes et des conservateurs plutôt que des frères et des sœurs, 'de droite' ou 'de gauche' plutôt que de Jésus ; se dressant comme 'gardiens de la vérité' ou 'solistes de la nouveauté', plutôt que de se reconnaître comme des enfants humbles et reconnaissants de la sainte Mère l'Église."
Tous les hommes sont des enfants de Dieu et nos frères, a-t-il ajouté. "Le Seigneur ne veut pas que nous soyons ainsi : Nous sommes ses brebis, son troupeau, et nous ne le sommes qu'ensemble, unis. Dépassons la polarisation et gardons la communion, devenons de plus en plus 'un', comme Jésus l'a supplié avant de donner sa vie pour nous."
Le Pape François a noté qu'il y a toujours la tentation de partir de soi et de son agenda, plutôt que de Dieu et de son Evangile.
Nous "nous laissons prendre par les vents de la mondanité pour courir après les modes du moment ou pour revenir en arrière sur le temps que la Providence nous a accordé", a-t-il dit. "Mais prenons garde : tant le 'progressisme' qui s'aligne derrière le monde que le traditionalisme - ou 'l'inditrisme' - qui se languit d'un monde révolu ne sont pas des preuves d'amour, mais d'infidélité."
"Redécouvrons le concile pour redonner la primauté à Dieu, à l'essentiel : à une Église follement amoureuse de son Seigneur et de tous les hommes et femmes qu'il aime ; à une Église riche en Jésus et pauvre en biens ; à une Église libre et libératrice. C'est le chemin que le concile a indiqué à l'Église", a-t-il déclaré.