Les évêques catholiques soulignent les défis et les réalisations à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance de l'Ouganda

"L'agriculture, qui est l'épine dorsale de notre économie au cours des dix dernières années, semble avoir été placée au centre de l'attention, avec un accent mis sur la mécanisation et l'ajout de valeur à nos matières premières par la création de centres de transformation", indiquent les évêques catholiques d'Ouganda dans leur déclaration signée par le président de l'UEC, Mgr Joseph Antony Zziwa.

Ils poursuivent en reconnaissant les réalisations dans d'autres secteurs de la vie qui ont montré des progrès, y compris l'éducation, la santé et l'infrastructure routière, et exhortent le gouvernement à faire plus pour améliorer ces domaines.

Selon les membres de l'UEC, "au fil des ans, un certain nombre de politiques et de cadres juridiques visant à garantir un accès équitable à des services éducatifs de qualité pour tous les Ougandais aux différents niveaux du cycle éducatif ougandais ont été mis en place".

Malgré les politiques et les cadres dans le secteur de l'éducation, ils affirment que le système éducatif du pays "est encore loin de promouvoir un sentiment d'unité nationale, d'autonomie, de justice sociale, d'équité, de valeurs culturelles et un sens de la responsabilité sociale pour la croissance nationale souhaitée."

Les dirigeants de l'Eglise catholique se montrent optimistes quant au nouveau programme abrégé, affirmant qu'il est destiné à assurer le développement intégral de la jeunesse pour la transformation sociale de la nation est-africaine.

Dans leur déclaration du 8 octobre, les membres de l'UEC notent l'évolution du secteur de la santé : "Des progrès significatifs ont été réalisés dans le secteur de la santé. Néanmoins, il y a encore beaucoup de personnes qui meurent de maladies évitables."

Les évêques catholiques soulignent la nécessité de combler les lacunes dans le secteur de la santé, les femmes et les enfants étant les plus touchés.

En ce qui concerne l'infrastructure, les membres de l'UEC déclarent : "Bien que nous apprécions l'infrastructure routière actuelle, nous pensons qu'il est nécessaire de poursuivre le développement à cet égard. Les routes sont limitées, y compris la connectivité dans les zones rurales."

Ils notent également les étapes importantes dans le secteur de l'énergie et critiquent l'utilisation du bois comme combustible, affirmant qu'elle détruit l'environnement.

"Notre énergie a été multipliée par plus de six, atteignant 254 MW de capacité installée en décembre 2019", indiquent les responsables de l'Église catholique en référence à l'Autorité de régulation de l'électricité du pays (ERA, 2019).

Ils ajoutent : "L'installation de barrages hydroélectriques à grande échelle a largement contribué à l'augmentation de la capacité, représentant 80 % de la capacité de production totale installée en 2019."

Malgré les lourds investissements dans le secteur de l'énergie, il y a "un accès limité à l'électricité, avec seulement 19 pour cent de la population utilisant l'électricité du réseau", indiquent les membres de l'UEC en référence au Bureau ougandais des statistiques (UBOS, 2019/2020).

Ils poursuivent : "On ne saurait trop insister sur la nécessité d'une énergie propre pour la croissance du pays, car l'utilisation du bois comme combustible a été destructrice pour la santé de tant de femmes rurales et pour l'environnement."

Les évêques notent que les moyens de subsistance des Ougandais sont liés "directement à une gestion saine des ressources naturelles" et affirment qu'il est nécessaire que "la gestion des ressources naturelles soit placée au centre de notre bonne gouvernance et de notre développement économique".

Les évêques catholiques d'Ouganda expriment également leur inquiétude concernant la sécurité dans certaines régions du pays qui impliquent des meurtres insensibles de citoyens innocents.

"Nous prions pour que les droits de l'homme et la dignité soient davantage respectés alors que nous continuons à grandir en tant que nation", disent-ils, et ils ajoutent : "Les Ougandais aspirent à la paix, à l'unité, à la transparence et à la prospérité. Et pour éviter que notre nation ne soit rabougrie, la liberté d'expression et de mouvement doit être encouragée."

Les évêques catholiques qu'ils trouvent regrettable qu'il y ait encore des reculs dans la démocratie du pays, animée par des maux sociaux comme la corruption.

"Nous souhaitons également une démocratie florissante et une bonne gouvernance. Mais nous nous retrouvons à nous concentrer sur nos différences plutôt que sur ce qui nous unit. Nous devrions nous concentrer sur ce qui peut nous faire grandir ensemble en tant que nation. La démocratie responsable et la politique basée sur les problèmes sont la voie à suivre", disent-ils.

Les membres de l'UEC ajoutent : "Les normes morales et l'expertise attendues de nos dirigeants sont clairement stipulées dans nos lois ; elles doivent être respectées par nos dirigeants. Notre aspiration est de parvenir à un leadership transparent et responsable à tous les niveaux."

Ils exhortent le gouvernement et les personnes de bonne volonté à continuer de se concentrer sur "l'unité et l'harmonie nationales" et "l'évolution des institutions et des pratiques démocratiques."

"Garantir les droits fondamentaux de l'homme, créer la richesse nationale, défendre et maintenir l'indépendance nationale et promouvoir les valeurs morales et éthiques" sont parmi les questions sur lesquelles les évêques catholiques d'Ouganda exhortent le gouvernement à se concentrer dans la déclaration collective à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de la nation est-africaine.

Ils encouragent également le gouvernement dirigé par Yoweri Museveni et les personnes de bonne volonté à se concentrer sur "la préservation du patrimoine spirituel et culturel et la promotion des sentiments d'humanisme et de coopération."