Un évêque catholique lance un appel au soutien des civils fuyant les violences dans l'État du Soudan du Sud

"J'espère que le gouvernement de l'État d'Équatoria central a réagi en condamnant d'abord cette activité, puis en répondant de manière pratique en évaluant la situation et en commençant à faire appel aux organisations humanitaires pour aider ces personnes", déclare l'évêque catholique sud-soudanais dans l'enregistrement audio.

Le comté de Morobo, qui fait frontière avec la République démocratique du Congo (RDC) et l'Ouganda, a connu ces derniers temps un afflux de personnes fuyant la violence.

"La situation dans le comté de Morobo est généralement normale, mais il y a eu récemment des déplacements massifs, des pillages de chèvres, de vaches, de produits alimentaires récoltés et de maisons, y compris le viol de deux femmes", a déclaré le commissaire du comté de Morobo, Joseph Mawa.

Dans le reportage de RadioTamazuj du 6 octobre, le commissaire Mawa aurait également déclaré : "Les récents déplacements ont provoqué la panique et la peur parmi la population civile des villages de Kendila, Yayimba, Yondu et Koroji."

Dans son message audio du 11 octobre, l'évêque Lodiong a exprimé sa déception face à la situation dans le comté de Morobo et a appelé le gouvernement à venir en aide à la population.

"Je suis déçu d'apprendre que la situation dans le comté de Morobo n'est pas bonne en raison du déplacement de la population par les hommes en uniforme", a déclaré Mgr Lodiong.

Il a poursuivi : "J'ai suivi certaines déclarations dans les médias, mais aussi de la part des personnes sur le terrain, selon lesquelles la situation là-bas est vraiment très mauvaise."

L'Ordinaire du lieu du diocèse de Yei a ajouté : "La situation sur le terrain n'est pas très bonne, en particulier les zones comme Kandila, Nyondu, Nyori sont les plus touchées par le pillage des animaux, des poulets et d'autres articles de valeur par les hommes en uniforme dans la zone de cantonnement de Panyume."

Il a poursuivi : "La section de la SPLA-IO là-bas a décidé d'entrer dans les maisons des gens pour voler de la nourriture, des animaux, des poulets et même des vêtements."

"En conséquence, les gens sont maintenant venus au centre de Morobo parce que la situation dans leurs endroits n'est vraiment pas bonne", a déclaré l'évêque catholique de 51 ans qui a commencé son ministère épiscopal le 15 mai.

Il a poursuivi : "Ce sont les choses que nous ne voulons pas taire, en particulier le gouvernement parce que c'est leur responsabilité première de commencer à voir que les gens qui sont dans ce genre de situation doivent être pris en charge."

"C'est exactement ce que je dis depuis le début parce que lorsque nous parlons de la paix, nous devons parler de la sécurité, mais ces gens n'ont maintenant pas de sécurité appropriée", a encore dit l'évêque sud-soudanais.