Les Dialogues africains sur le climat sont une initiative qui rassemble des acteurs de l'Église et de la société civile ainsi que des alliés, notamment des communautés et des chefs religieux de tout le continent africain et des organisations européennes.
De juillet à septembre, cinq sessions des Dialogues africains sur le climat ont eu lieu. Il s'agissait de : Fausses solutions climatiques et le Bassin du Congo ; Systèmes alimentaires, agriculture et adaptation ; Finances ; Pertes et dommages et adaptation ; et Migrations et déplacements induits par le climat.
Chacune de ces sessions a vu une liste variée de parties prenantes et d'experts se réunir pour discuter et réfléchir à leur expérience, avec un accent particulier sur les dimensions morales et spirituelles de la crise climatique et sur les actions nécessaires à la COP27.
Les participants ont été invités à réagir aux présentations des experts, à dialoguer entre eux et à contribuer à un résultat commun.
Le communiqué, que le SCEAM et les membres des Dialogues africains sur le climat ont lancé le 17 octobre, est le point culminant de ce qui a été délibéré lors de ces sessions.
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En ce qui concerne les fausses solutions climatiques et le Bassin du Congo, les participants aux Dialogues Africains sur le Climat ont, entre autres propositions, souligné la nécessité de transformer le système énergétique africain basé sur les combustibles fossiles en un système alimenté par des sources d'énergie renouvelables afin de fournir de l'énergie de manière juste et équitable aux populations et de promouvoir la souveraineté énergétique, tout en protégeant les droits des communautés et des écosystèmes.
Les participants ont également souligné la nécessité de promouvoir la paix et l'intégration régionale en Afrique, en particulier dans le bassin du Congo, en protégeant les écosystèmes, en régénérant le bassin du lac Tchad, en respectant les droits de l'homme, en établissant et en appliquant des réglementations contraignantes et l'État de droit, et en sensibilisant le public aux effets du changement climatique.
Ils ont également souligné la nécessité d'établir et de rétablir une gestion communautaire des ressources naturelles telles que les forêts, les pâturages et les zones de pêche, et de passer à de nouvelles sources d'énergie produites localement, bon marché, accessibles et profitant aux communautés locales et autochtones d'Afrique.
En ce qui concerne les systèmes alimentaires, l'agriculture et l'adaptation, les membres des Dialogues africains sur le climat ont jugé nécessaire de faire de l'agroécologie un thème majeur de la COP27.
Parmi une série de questions clés sur le financement du climat, les participants affirment que le Nord global "doit payer" la dette écologique qu'il doit au Sud global.
Ils soulignent en outre la nécessité de fournir un financement climatique nouveau, accessible, adéquat, prévisible et supplémentaire provenant de sources publiques, qui réponde aux besoins des personnes et des communautés locales.
Les entités confessionnelles et les organisations civiles soulignent également la nécessité de mettre en place, lors de la COP27, un mécanisme de financement des pertes et dommages financé par des pénalités prélevées sur les pollueurs des secteurs privé et public, sur la base de mesures bien définies, y compris de sources publiques.
"Les chefs religieux, y compris le Saint-Siège, les hauts responsables de l'Église et les évêques d'Afrique, devraient s'exprimer en faveur de la société civile sur la question des pertes et dommages lors de la COP27", ont déclaré les participants aux dialogues.
Le SCEAM et les membres des Dialogues africains sur le climat ont également abordé, lors de leurs sessions, la question des migrations et des déplacements induits par le climat et ont souligné la forte interconnexion entre le climat, les migrations, les conflits et la sécurité alimentaire. Cette situation, ont-ils dit, nécessite une prise de conscience urgente, des politiques globales, un meilleur lien entre l'aide humanitaire et le développement durable, et un financement adéquat.