La synodalité, "un impératif pastoral" pour l'Église catholique du Congo Brazzaville

Ils soulignent "l'urgence de renforcer l'unité et de donner la priorité au processus synodal pour la relance de la mission évangélisatrice en terre congolaise."

"Notre Église locale doit devenir davantage un exemple de synodalité pour les autres Églises, par notre témoignage de vie chrétienne, notre engagement et notre capacité à vivre la communion et la fraternité à l'exemple de la première communauté chrétienne", affirment les membres de la KEK.

Faisant référence au discours du pape François lors du 50e anniversaire du Synode des évêques en octobre 2015, les évêques catholiques du Congo Brazzaville affirment : " Une Église synodale est une Église de l'écoute, avec la conscience que l'écoute est plus que l'audition. "

" C'est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre ", affirment les membres de la KEK dans leur déclaration du 17 octobre, suite à la 51e Assemblée plénière des 10- 16 octobre.

Ils ajoutent : "Le chemin de la synodalité est un chemin qui combat les divisions et les barrières et construit des ponts. Nous sommes tous appelés à collaborer, à coopérer et à travailler ensemble."

"La notion de synodalité implique la sincérité, l'honnêteté et la droiture, car marcher ensemble doit se faire dans la confiance. Nous devons lutter contre les antivaleurs qui corrompent notre Église et notre société", affirment les membres de la KEK dans leur déclaration intitulée "L'Église famille de Dieu au Congo : synodalité, communion, participation et mission".

Le processus synodal, disent-ils, "nous interpelle et nous invite à revoir notre manière d'être et de travailler ensemble : non pas les uns contre les autres, chacun dans son diocèse comme il l'entend, ou les évêques d'un côté et les prêtres de l'autre, ou les dirigeants contre les simples membres, mais tous ensemble, les uns avec les autres, en s'écoutant avec patience et humilité, en partageant nos forces."

"L'Église d'aujourd'hui a besoin de pasteurs formés à la synodalité, qui exercent un nouveau style de 'leadership', un leadership de service et non de pouvoir, une nouvelle manière d'exercer l'autorité", affirment les membres de la KEK.

Ils poursuivent en soulignant quelques pistes qui "peuvent nous aider à faire de la synodalité un 'savoir-faire' avec Dieu et un 'savoir-être' dans l'Église et dans la Société : quitter une Église de privilèges et de castes pour une Église de communion, sans marginalisation et sans exclusion."

Les responsables de l'Église catholique appellent à "une conversion continue, qui exige un changement de comportement, car le processus synodal implique une conversion personnelle et communautaire, le renoncement aux egos en faveur du 'Nous', de la communion contre le travail solitaire."

Les membres de la KEK appellent également à "la pratique des sacrements, ce qui implique de redécouvrir l'importance du baptême et de l'engagement chrétien dans la construction active de l'Église et de la société."

Ils soulignent également la nécessité "de grandir en spiritualité, de se débarrasser de tout esprit mondain (rivalités, compétitions, complexes, etc.), afin de vivre vraiment en enfants de Dieu". Dans le parcours synodal, la spiritualité doit être au premier plan de nos efforts de conversion."

"La famille a un grand rôle à jouer dans cette marche vers la synodalité, car elle est l'Église domestique, la cellule de base de la société et de l'Église", affirment les évêques catholiques du Congo Brazzaville.

Ils notent que "la synodalité exige l'adoption d'un nouveau style de vie basé sur l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi."

Les membres de la KEK appellent également à la "formation des clercs et des fidèles laïcs, en vue d'une meilleure collaboration pour la construction de communautés et de paroisses plus justes et fraternelles, libérées du cléricalisme et de la déresponsabilisation des fidèles laïcs, qui en est le corollaire."

"Il n'y a pas de véritable synodalité sans développement et sans autonomie financière", affirment les évêques catholiques, qui "encouragent toutes les initiatives allant dans le sens de l'autofinancement et de l'entraide."