Le conflit politique, poursuit-il, "démoralise et aiguise la division, ce qui conduit à des différences irréconciliables dans les communautés ; il conduit à l'irresponsabilité et, en fin de compte, à une polarisation du peuple".
Le père Ndlovu se réfère à l'enseignement social de l'Église et prévient que "l'Église ne tolère pas toutes les formes possibles de conflits sociaux", y compris les conflits politiques.
En tant que tel, il ajoute, en référence à l'enseignement social de l'Église, que "les conflits politiques récurrents ne peuvent être glorifiés comme des actes héroïques dans une société démocratique multipartite."
Il ajoute que la politique devrait chercher à améliorer la vie des gens au-delà des clivages politiques en leur donnant la liberté de choisir leur destin et leur chemin de vie à tout moment, sans intimidation ni manipulation d'aucune sorte.
Au Zimbabwe et dans d'autres pays en période électorale, le père Ndlovu affirme qu'il faut non seulement de la tolérance mais aussi de la maturité politique parmi les membres des partis politiques et leurs électeurs.
"Les partis politiques devraient investir de l'énergie pour clarifier et faire connaître leurs idéologies et leurs politiques", dit-il, ajoutant : "Ils devraient résoudre les problèmes plutôt que de s'engager dans des conflits politiques, la coercition, la tromperie, l'extorsion, l'intimidation et la violence."
L'administrateur du centre pastoral Emthonjeni de l'archidiocèse de Bulawayo poursuit sa réflexion sur la lettre encyclique du pape François sur la fraternité et l'amitié sociale, Fratteli Tutti, soulignant la nécessité de l'égalité des chances entre le peuple de Dieu au Zimbabwe en vue de favoriser le développement de la nation d'Afrique australe.
"Le pape François avertit que l'inégalité et le manque de développement humain intégral rendent la paix impossible et que sans l'égalité des chances, les différentes formes d'agression et de conflit trouveront un terrain fertile pour se développer et finiront par exploser", déclare le père Ndlovu en référence à la lettre encyclique d'octobre 2020.
Le membre du clergé de l'archidiocèse de Bulawayo, au Zimbabwe, réfléchit à la nécessité d'une maturité politique, affirmant qu'une telle politique facilite la réalisation d'une "communication authentique et réelle des idées plutôt qu'une simple politique politicienne et des slogans".
L'approche de la politique basée sur les intérêts, dit-il encore, "signifie mettre le manifeste d'un parti politique sur la table et laisser l'électorat faire des choix non influencés, en faisant confiance et en espérant que tout ce qui est promis sera réalisé".