Lome, 03 mars, 2020 / 3:25 (ACI Africa).
Quelques jours après que l'archevêque retraité de l'archidiocèse de Lomé au Togo, Philippe Fanoko Kpodzro, ait dénoncé les résultats préliminaires de l'élection présidentielle dans le pays et appelé à la protestation, les évêques du pays d’Afrique de l’Ouest ont, dans une déclaration collective, démenti les affirmations selon lesquelles ils auraient abandonné leur "frère aîné".
"Depuis la proclamation des résultats provisoires, la Conférence épiscopale togolaise n'est pas restée inactive face à la situation de l'archevêque émérite Philippe Fanoko Kpodzro", ont déclaré les évêques dans leur déclaration du 1er mars dans laquelle ils soulignent qu'ils n'ont "pas abandonné l'évêque, leur frère aîné, à son "triste sort", comme certains fidèles le pensent à tort".
Le "triste sort" fait référence au blocus que les agences de sécurité du gouvernement ont mis en place sur les routes menant à la résidence de l'archevêque, le dissuadant de quitter les lieux pour participer à la marche qu'il avait lancée.
La décision d'empêcher l'archevêque de quitter sa résidence est "non seulement une atteinte grave à sa liberté de mouvement, mais elle empêche également le fonctionnement du centre de santé adjacent à ce lieu", ont dénoncé les membres de la Conférence épiscopale du Togo (CET) dans leur déclaration collective.
La barrière de sécurité a également empêché les prêtres "de célébrer l'Eucharistie dans la chapelle du centre de santé pour les religieux, le personnel de service et les malades", déplorent encore les évêques.