"Paresseux, tiède, triste" : Le pape François explique comment la désolation peut être transformée en bien

Selon lui, une chose à savoir sur la désolation est qu'elle est une invitation à l'autoréflexion.

"Il est important d'apprendre à lire la tristesse", a déclaré François. "Nous savons tous ce qu'est la tristesse - tout le monde. Mais savons-nous comment la lire ? Savons-nous ce que cela signifie pour moi, cette tristesse d'aujourd'hui ?".

"À notre époque, [la tristesse] est le plus souvent considérée négativement, comme un mal à éviter à tout prix, alors qu'elle peut au contraire être une indispensable sonnette d'alarme pour la vie, nous invitant à explorer des paysages plus riches et plus fertiles que l'éphémère et l'évasion ne permettent pas", a-t-il ajouté.

Le pape a également rappelé la définition de la tristesse donnée par saint Thomas d'Aquin dans la Somme théologique, à savoir "une douleur de l'âme : comme les nerfs pour le corps, elle redirige notre attention vers un danger possible, ou un avantage négligé".

Il a comparé ces sentiments à un feu de signalisation rouge nous avertissant de nous arrêter.

Le pape François a déclaré que nous devrions également être conscients de la façon dont le diable peut essayer d'utiliser les sentiments de tristesse ou de désolation pour nous tenter de nous éloigner des intentions de vivre avec vertu.

"Pour ceux, en revanche, qui ont le désir de faire le bien, la tristesse est un obstacle avec lequel le tentateur essaie de nous décourager", a-t-il expliqué.

"Pensez au travail, à l'étude, à la prière, à un engagement pris : si nous les abandonnions dès que nous ressentons de l'ennui ou de la tristesse, nous ne terminerions jamais rien", a-t-il poursuivi. "C'est aussi une expérience commune à la vie spirituelle : le chemin du bien, nous rappelle l'Évangile, est étroit et en pente, il exige le combat, la conquête de soi."

Il a décrit une expérience commune : "Je commence à prier, ou à me consacrer à une bonne œuvre, et étrangement, juste à ce moment-là, me viennent à l'esprit des choses à faire d'urgence."

"Il est important, pour ceux qui veulent servir le Seigneur, de ne pas se laisser égarer par la désolation", a-t-il averti, encourageant les gens à faire d'abord une pause et à considérer leur état d'esprit avant de prendre des décisions drastiques.

"Une règle sage dit de ne pas faire de changements lorsque vous êtes désolés", a-t-il dit, sans l'aide d'un bon guide spirituel.

Le pape a conclu en paraphrasant les paroles encourageantes de saint Paul, qui a écrit dans 1 Corinthiens 10, 13 que personne ne sera tenté au-delà de ses capacités, car le Seigneur ne nous abandonne jamais, et avec lui près de nous, nous pouvons surmonter toute tentation.

Et si nous ne réussissons pas aujourd'hui, disait-il, relevons-nous et essayons à nouveau demain.